Un séminaire national sur les mycotoxines dans les épices et denrées alimentaires se tiendra mercredi à Fès, à l'initiative de l'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA). L'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA) organise demain une rencontre qui a pour objectif de faire le point sur les récents développements de la recherche dans le domaine des mycotoxines, principalement la contamination des épices et denrées alimentaires par les moisissures et leurs métabolites secondaires à la lumière des différentes expériences. Les participants examineront également la création d'un réseau de chercheurs qui aura une « vision coordonnée et stratégique et qui répondra efficacement aux appels à projets », créant ainsi plus d'opportunités pour relever les défis liés à la sûreté des aliments. Selon les organisateurs, la présence des mycotoxines dans les denrées alimentaires et dans les condiments, dont les épices, constitue un risque pour la santé humaine et animale. « Si la contamination des aliments par plusieurs mycotoxines a été largement rapportée par de nombreuses études, celles des mycotoxines dans les épices sont plus rares », relèvent-ils dans une note de présentation du séminaire, notant que l'omniprésence des épices dans les préparations culinaires marocaines fait que le risque sanitaire qui leur est lié concerne toute la population. D'après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), au moins 25% des cultures vivrières du monde sont contaminées par des mycotoxines. Plus de 300 mycotoxines sont connues, mais seule une trentaine possède des propriétés toxiques pour l'homme ou l'animal. Elles constituent le deuxième danger majeur, après les micro-organismes pathogènes, dans les notifications de rejet aux frontières dans l'Union européenne.