Le secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CDT), Abdelkader Zayer, a plaidé, samedi à Rabat, pour la tenue de séances d'écoute locales dans le cadre de la mise en place du nouveau modèle de développement. Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une réunion avec la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD), présidée par M. Chakib Bemoussa, dans le cadre des séances d'écoute des partis politiques et des syndicats, M. Zayer a insisté sur la nécessité de tenir une série de réunions au niveau local, afin d'écouter les revendications et les besoins des travailleurs et de prendre connaissance de leurs priorités. Il a, dans ce sens, mis en avant l'importance de cette réunion, laquelle concrétise la revendication du syndicat qui a toujours appelé à l'ouverture d'un dialogue national, soulignant la nécessité de poursuivre la concertation autour du modèle de développement et d'en assurer le suivi, afin de réussir là où les autres plans ont échoué. De son côté, le secrétaire général-adjoint de la CDT, Khalid Alami Houir, a appelé, dans une déclaration , à revoir le mode de gouvernance en matière de travail, en accordant une place de choix aux syndicats en leur assurant une présence au sein des conseils d'administration et de surveillance, afin qu'ils participent à la prise des décisions stratégiques qui concernent les travailleurs marocains. La CDT propose, également, la création d'une banque d'investissement public dédiée au financement des projets à dimension sociale et des petites et moyennes entreprises, a-t-il affirmé, relevant que "les banques n'assument pas comme il faut leur rôle dans ce domaine". Au volet social, a-t-il ajouté, la CDT insiste sur l'institutionnalisation du dialogue social à travers une loi cadre ou une loi organique relatives au dialogue et à la négociation, au lieu de focaliser sur la loi relative à la grève. Le responsable a estimé que l'actuel modèle de développement présente plusieurs dysfonctionnements touchant les volets social et économique, mettant en avant l'aggravation des disparités sociales du fait de "la centralisation et la mauvaise distribution de la fortune" et l'impact limité des indicateurs de développement économique sur l'ensemble des citoyens. Outre son secrétaire général, la délégation de la CDT à cette réunion comprenait également les membres du bureau exécutif, MM. Abdelkader Omari, Younes Firachine et Abdelmajid Radi, ainsi que les membres du conseil national du syndicat, MM. Othmane Baka et Khalil Bensami. La CSMD a tenu, durant ces trois jours, des réunions avec les représentants du Parti Justice et Développement (PJD), de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), du Parti de l'Istiqlal (PI), du Mouvement démocratique et social (MDS), de l'Union marocaine du Travail (UMT) et de l'Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) et qui ont exposé leurs visions du nouveau modèle de développement.