Cette catastrophe est la plus meurtrière depuis les inondations de 2013, qui avaient fait plusieurs dizaines de morts dans la capitale, Djakarta. Au moins 31.000 personnes ont dû être évacuées. Les inondations qui ont frappé la région de Djakarta, en Indonésie, durant le réveillon du Nouvel An, ont fait au moins vingt-trois morts, a annoncé, jeudi 2 janvier, l'agence de gestion des catastrophes. Un bilan qui risque de s'alourdir. Un grand nombre de maisons ont subi des dégâts en raison des pluies torrentielles qui ont frappé l'agglomération, qui compte près de 30 millions d'habitants. Des images prises de la région inondée montrent des maisons et des voitures couvertes par l'eau et la boue, des habitants naviguant sur des bateaux gonflables ou des chambres à air. Des dizaines de milliers d'habitants ont été contraints de quitter leur domicile et de se réfugier dans des abris de fortune. A Bekasi, dans la banlieue de Djakarta, la décrue a laissé place à des rues marécageuses, couvertes de détritus, de voitures empilées les unes sur les autres. La hauteur de l'eau a atteint dans ce quartier le deuxième étage des bâtiments. Les secours ont utilisé des bateaux gonflables pour évacuer les habitants toujours pris au piège dans leurs maisons. Au moins vingt et une personnes sont mortes dans la mégapole de Djakarta ; deux autres ont été tuées par la brusque montée des eaux dans la région de Lebak, située à l'extrême-sud de l'île de Java. «Nous espérons que ce bilan ne va pas continuer à grimper», a déclaré jeudi à la presse Juliari Peter Batubara, le ministre des affaires sociales. Dans la préfecture de Lebak, au sud-ouest de la capitale, l'agence chargée de la gestion des catastrophes a confirmé le décès de deux autres habitants. Elle enquête également à la suite de signalements faisant état de trois morts supplémentaires. La police de Lebak a affirmé être à la recherche de huit personnes toujours portées disparues dans cette région. Les personnes décédées ont été victimes de noyades, d'hypothermie ou ensevelies lors de glissements de terrain. Parmi les victimes figurent un garçon de 8 ans, tué dans un glissement de terrain et un adolescent de 16 ans, électrocuté. «Les inondations ont frappé sans prévenir», a rapporté une habitante dont le quartier, situé dans la banlieue ouest de Djakarta, a été inondé. «L'eau est arrivée très vite et est montée rapidement. Nous n'avons pas réussi à sortir nos affaires, notamment ma voiture», a-t-elle expliqué. Cette catastrophe est la plus meurtrière depuis les inondations de 2013 qui avaient fait plusieurs dizaines de morts à Djakarta. La capitale indonésienne est régulièrement frappée par des inondations durant la saison des pluies, qui a commencé à la fin de novembre. Les autorités ont déclaré que 31.000 personnes avaient été évacuées ; un chiffre qui ne comprend pas les habitants vivant dans des villes situées en périphérie de la capitale. Engorgée et menacée par la montée des eaux, la mégapole doit bientôt céder son statut de capitale à une nouvelle ville située sur un site de l'est de l'île de Bornéo.