Qu'ils soient à Stockholm, ou à Melillia, les enfants mineurs non accompagnés provenant du Maroc continuent de faire la une des médias étrangers, comme c'est le cas pour le site du quotidien britannique The Daily Mail qui parle d'environ 200 enfants et adolescents marocains vivant dans les rues en « véritables gangs ». La presse suédoise s'est déjà faite l'écho de ce phénomène en profitant de la récente visite du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami à Stockholm. Selon le Daily Mail, il s'agit d'orphelins en provenance de Casablanca ou Tanger déambulant aux alentours de la gare centrale de la capitale suédoise. « Ils fument du hashish, vivent de mendicité et de vols à la tire et multiplient les agressions contre les passants, notamment contre les femmes qu'ils harcèlent sur leur chemin », écrit-il Du côté des policiers, ils se disent incapables de réagir devant tant de désinvolture de la part de mineurs qualifiés « d'insaisissables ». Un agent de l'ordre précise aujourd'hui sur un site suédois: « ils nous rient au nez et passent leur temps à nous provoquer… alors on se demande comment réussir notre travail de prévention auprès d'enfants qui n'ont parfois pas plus de 10 ans ». Du côté de la population, les avis sont partagés. Pour les uns, ces jeunes doivent être accompagnés socialement en Suède pour pouvoir sortir de la rue, pour d'autres, « tous ces gosses doivent rentrer chez eux, là bas, au Maroc », les plus radicaux parlant de nécessité d'organiser « un départ massif vers leur pays d'origine ». L'accord passé la semaine dernière entre les deux royaumes prévoit le retour de ces mineurs dont la demande d'asile a été refusée, mais la date du voyage n'est pas précisée. Le Maroc a en effet accepté de « coopérer pour rapatrier » et le gouvernement suédois a annoncé qu'un « comité de travail a été créé pour accélérer l'identification des enfants ». Le sujet interpelle l'opinion publique en Suède et intervient moins de 15 jours après l'appel lancé par le maire de Melillia, qui veut expulser du préside occupé 302 jeunes délinquants marocains sans papiers. Ces derniers, de l'avis de la police, constituent un véritable casse-tète, d'autant plus qu'en Espagne, la loi organique 4/2000 ne permet pas d'expulser les mineurs sans papiers. La police s'est même plainte, à maintes reprises, de l'ampleur de ce phénomène surtout que ces enfants savent qu'ils sont « intouchables' », refusant même d'être hébergés dans les centres d'accueil pour immigrés et préférant déambuler dans les rues, à proximité du port, dans l'attente de pouvoir un jour embarquer clandestinement à bord d'un bateau en partance pour la péninsule.