La Commune bruxelloise de Moleenbeck, souvent citée depuis les attaques du 13 novembre à Paris et connue pour accueillir une forte population d'origine marocaine, est à nouveau sous les feux des projecteurs. Le dernier Evènement date d'hier : des journalistes de télévision, belges et français ont été violemment pris à partie par des habitants de cette banlieue de la capitale belge. Dans les deux pays, des médias parlent d'un véritable passage à tabac. A en croire les victimes, « les types étaient visiblement rompu aux arts martiaux ». Tout commence quand ils se rendent à Moleenbeck pour tenter de rencontrer les proches d'un des terroristes impliqués dans les attentats de Paris. L'identité de Chakib Akrouh, a en effet été dévoilée cette semaine, deux mois après les explosions et les fusillades qui avaient fait 130 morts au cœur de la capitale française. Pour en savoir plus sur cet homme, les quatre journalistes sont donc allés vendredi matin devant le domicile de sa famille, à Moleenbeck, faire ce qu'on appelle « une enquête de proximité ». Rien de plus banal. Pascal Verdeau (correspondant à Bruxelles de France 3) et Jean-Pierre Martin (RTL-TVI) étaient accompagnés de leur caméraman respectif. Après avoir sonné à la porte, ils ont été pris à partie par un homme se présentant comme le frère du terroriste. Sur la vidéo mise en ligne par RTL Info, on entend : »C'est qui qui a sonné chez moi comme ça ? Il y a des gens qui dorment […] Dégage. […] Mon frère est mort, casse-toi ! ». BFM TV précise qu'il était accompagné de deux personnes. Sur le site de France 3, on peut voir qu'un autre homme a déboulé subitement pour agresser physiquement les journalistes. « Il a fauché les deux jambes de mon collègue qui est tombé immédiatement au sol (…) il s'en est ensuite pris à moi », confie le cameraman de RTL-TVI. De son côté, le directeur de la rédaction de RTL Belgique a déclaré au journal La Libre Belgique qu'ils ont été, « bien frappés », avant d'être conduits chez le médecin « en état de choc ». Une plainte pour coups et blessures a été déposée par les quatre journalistes et l'Association des journalistes professionnels s'est constituée partie civile.