Le ministre des Antiquités égyptien Mamdouh Al-Damaty a inauguré, dimanche à Saqqara, la tombe d'une pharaonne qui portait le nom de ‘'Maïa''. Cette dernière aurait régné sur l'Egypte entre le célèbre Akhenaton et son fils Toutankhamon. L'archéologue Alain Zivie fouillait une nécropole pour chats, nommée le Babusteion, et datant de l'époque ptolémaïque. Malgré le scepticisme de ses confrères, il était persuadé que celle-ci recelait d'autres trésors que simplement les momies de milliers de chats. En poursuivant ses fouilles, Alain Zivie est alors tombé sur la tombe d'une certaine Maïareprésentée sur le trône royal tenant sur ses genoux le petit Toutankhamon. Elle est désignée comme la « mère nourricière du roi ». Un tesson de jarre canope trouvé devant la tombe porte la mention de « Grande du harem ». Voilà qui conduit Alain Zivie à conclure que cette Maïa appartient à la maison royale. « En prenant le temps de les étudier ainsi que ce qui est écrit – et non écrit -, nous pouvons avoir cette certitude qu'à une époque donnée Maïa s'est également assise sur le trône d'Egypte, juste avant et peut-être même durant le couronnement de Toutankhamon. » conclut l'archéologue Alain Zivie.
Certains sceptiques s'étonnent que la filiation royale de Maïa ne soit pas mentionnée dans sa tombe du Babusteion. Encore là, Zivie avance une explication qui tient la route, rappelant qu'après la mort d'Akhenaton, tout a été fait pour effacer son existence de la mémoire des Egyptiens, car il avait voulu imposer le culte exclusif de Rê-Horakhty.