Les prix mondiaux des produits alimentaires sont restés stables en septembre, la baisse des prix du sucre ayant été compensée par la hausse des prix des huiles végétales et de la viande, a annoncé jeudi l'agence de sécurité alimentaire des Nations unies. L'indice des prix des denrées alimentaires de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui mesure les variations mensuelles d'un panier de céréales, d'oléagineux, de produits laitiers, de viande et de sucre, s'est établi en moyenne à 169,9 points le mois dernier, sans changement par rapport à août. Le chiffre d'août était auparavant de 169,8 points. La FAO a également prévu que la production céréalière serait légèrement moins abondante que prévu en 2019. L'ONICL, agence nationale des céréales du Maroc, a approuvé l'importation de 576.000 tonnes de blé tendre à tarif réduit de l'Union européenne dans un appel d'offres qui a été clôturé le 1er octobre. Cette attribution représentait l'ensemble du volume de blé tendre disponible dans l'offre. Cette quantité devrait arriver au Maroc le 31 janvier 2020 au plus tard, a déclaré l'ONICL dans un communiqué publié sur portail. L'agence a également approuvé dans son offre 5.000 tonnes d'importations de blé dur européen sur 45.455 tonnes disponibles. Le Maroc, avec, cette année, une moisson d'à peine 52 millions de quintaux de céréales, devra importer l'équivalent de 4 millions de tonnes de blé. En septembre, le Maroc a déclaré réduire ses droits de douane sur le blé tendre, qui sont passés de 135% à 35% à partir du 1er octobre. La réduction vise à assurer des approvisionnements réguliers et à garantir la stabilité du prix du blé tendre à 260 dirhams par quintal. Le climat des exportations en France a également été stimulé par le début de la saison des importations au Maroc. Après le chargement d'une première cargaison de blé français pour le Maroc en septembre, deux autres navires avaient fait escale dans la ville de Rouen pour charger plus de blé pour le Maroc. L'indice FAO des prix du sucre a diminué de 3,9% par rapport à son niveau d'août, principalement en raison des perspectives de stocks de sucre solides, grâce aux perspectives de production positives pour la campagne de commercialisation 2019/20. En revanche, l'indice des prix de l'huile végétale a augmenté de 1,4% en glissement mensuel, atteignant son plus haut niveau en 13 mois, tandis que l'indice de la viande a progressé de 0,8%. L'indice des prix des céréales a, quant à lui, à peine changé depuis août, bien que les différentes composantes aient évolué dans des directions différentes. Alors que les prix du blé étaient plus fermes, les cours du maïs ont baissé de mois en mois en raison des disponibilités exportables importantes et les prix du riz ont légèrement baissé. Par ailleurs, la FAO a abaissé de 2,2 millions de tonnes ses prévisions concernant la production céréalière mondiale en 2019, fixant ainsi la production céréalière mondiale à 2,706 milliards de tonnes, tout en restant en hausse de 2,0% par rapport à 2018. « La dernière réduction provient principalement de la baisse des perspectives de production mondiale de riz et de blé, qui dépassait les prévisions de production plus importantes pour les céréales secondaires », a déclaré la FAO. L'utilisation mondiale de céréales en 2019/20 est estimée à 2,714 milliards de tonnes, en baisse de 1,7 million de tonnes par rapport à septembre, mais supérieure de 1,3% à celle de 2018-2019. La FAO a relevé ses prévisions concernant les stocks céréaliers mondiaux d'ici la clôture de la campagne 2020 à 850 millions de tonnes, soit 2% de moins par rapport à leurs niveaux d'ouverture.