La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) est constamment présente pour répondre aux situations les plus difficiles grâce à l'Unité centrale d'identification des victimes de catastrophes. L'unité centrale d'identification des victimes de catastrophes de la DGSN a pour mission d'attribuer une identité à des personnes victimes ou décédées suite à des catastrophes naturelles ou accidentelles provoquées, a expliqué le commissaire de police principal, Rachid El Belghiti Alaoui, chef du service logistique et appui opérationnel à l'Institut des sciences forensiques relevant de la DGSN. Il s'agit d'identifier des personnes portées disparues, des victimes d'accidents ou alors des victimes de crimes, à l'instar des victimes des attentats terroristes, a précisé M. El Belghiti Alaoui, notant que cette unité collabore, dans le cadre de ses missions, avec des spécialités différentes, telles que les secouristes, le médecin médico-légal, les dentistes et les techniciens de scènes de crime. Compte tenu du type des missions qui lui incombent et des scènes sur lesquelles elle intervient, l'Unité centrale d'identification des victimes de catastrophes est composée d'agents préparés et suivis psychologiquement, a-t-il ajouté. Par ailleurs, cette unité comprend deux équipes travaillant simultanément, l'une ante-mortem et l'autre post-mortem. Alors que la première équipe demeure en contact permanent avec les familles des victimes, avec les médecins légistes et avec les autorités travaillant en parallèle pour recueillir toutes les informations qui peuvent être utilisées lors de l'enquête technique, la deuxième équipe se charge du relevage des corps, ainsi que de la collecte des objets et des effets personnels des victimes. L'ensemble de ces actions ont pour finalité d'identifier éventuellement les cadavres ou les victimes, que ce soit par empreinte digitale, par empreinte génétique, ou encore à l'aide des effets personnels de ces victimes. Afin de mener à bien ses missions, l'Unité centrale d'identification des victimes de catastrophes utilise des formules bien précises, des procédures de l'Interpol, des fiches réflexes, des fiches techniques, et des fiches ante-mortem et post-mortem, ainsi qu'un rapport final pour clôturer le dossier de l'intervention. Elle procède aussi au relevage des indices, méthode de fouille très particulière, pour ensuite passer à leur ramassage ainsi qu'à la photographie de l'ensemble des indices et des lieux selon des procédures bien précises et préétablies. Structure non permanente composée d'un point focal situé au siège de l'Institut des sciences forensiques relevant de la Direction de la police judiciaire, cette unité comprend des cadres expérimentés et des équipes régionales situées au niveau des différents commandements de police. A noter que cette unité a été créée en 2005 suite à la participation des représentants de l'Institut des sciences forensiques de la sûreté nationale à la 6ème réunion des groupes de travail de l'Interpol chargés de l'identification de victimes de catastrophes, et a procédé, depuis sa mise en place, à l'identification des victimes de catastrophes lors des tragédies survenues au Maroc, dont celles de Rosamor et de la Mosquée Bab Berdaine, ainsi que les attentats d'Argana.