C'est une première que vient de vivre l'Institut Royal de Police à Kénitra, du 5 au 8 mars, en suivant une formation des cadres de sûreté sur les techniques d'investigation des crimes en ligne contre l'enfance. Cette formation pointue initiée par la DGSN et réalisée en partenariat avec Microsoft Afrique du Nord, Interpol et l'IMCEC (Centre international contre l'exploitation et l'enlèvement des enfants) caresse l'ambition de la mise à niveau scientifique des systèmes de sûreté nationale. Après les échos très favorables suscités par les progrès appréciables enregistrés par le Laboratoire scientifique de la Sûreté nationale conduite d'une main énergique à l'ère de Charki Draïss, la DGSN vient de franchir un cran qualitatif supérieur dans la mise à niveau des systèmes de lutte contre la criminalité en ligne, dont est victime l'enfance qui intègre les nouvelles technologies d'information et de communication. Et le jeu en vaut la chandelle car le département de Draïss a mobilisé le substrat des cadres et formateurs parmi lesquels des experts internationaux d'Interpol et de l'IMCEC et la contribution du leader mondial des logiciels et d'Internet, Microsoft. Les ambitions de la DGSN nouvelle formule sont à la mesure des moyens mis en œuvre, pour accélérer la modernisation des systèmes de sécurité nationale, en confiant la formation de ses ressources humaines à l'expertise accomplie de la crème des fournisseurs, développeurs et acteurs de la cybercrimilogie contre l'enfance. De l'avis des organisateurs et animateurs à l'Institut Royal de Police de Kénitra, ce séminaire représente « le commencement d'une démarche visant à fournir aux forces de police du monde entier, les outils nécessaires au dépistage et à la répression des criminels utilisant Internet, dans le but de commettre des crimes contre les enfants. Les participants se familiariseront également avec les techniques d'enquêtes et de traçage informatique, ainsi que celles liées à l'évaluation psychologique des prédateurs». Traquer les prédateurs de l'enfance L'évènement technologique de la manifestation kénitréenne s'est traduite, incontestablement, par l'implication du champion mondial des NTIC, Microsoft se portant garante des garde-fous à mettre, en place pour combattre l'usage illicite de la Toile portant atteinte à la fleur de l'âge et des âmes en herbe. Foi de Nasser Kettani, Directeur Général de Microsoft Afrique du Nord : «Nous travaillons, en effet, en coopération avec les organisations internationales, pour combattre l'usage illicite d'Internet portant atteinte à l'enfant. Face à ces menaces, il est de notre devoir de prendre des précautions de sécurité les plus simples possibles pour l'utilisateur». Les autres partenaires pèsent leur poids d'envergure dans leur expertise de la lutte contre la criminalité à travers le monde, à l'instar d'Interpol représenté par son secrétaire général Yves Roland, ancien policier et détective, spécialiste d'enquêtes criminelles, notamment les homicides et les harcèlements sexuels. Le Capitaine Roland a rejoint Interpol en 2002 en prenant en charge l'Unité de protection de l'enfant en sa qualité d'agent d'intelligence criminelle. Il pilote la base de données d'images d'abus et des crimes commis à l'encontre de cette catégorie de population fragile, vulnérable et sans défense. Sans manquer de boucler la liste des partenaires avec Ruben Rodriguez Directeur Général de l'IMCEC, un ancien spécialiste détective au Metropolitan Police Department de Washington DC, rattaché à la Division Intelligency. Il a roulé aussi sa bosse au FBI avant de devenir le conseiller technique au département de Justice dans le domaine des crimes contre les mineurs à Interpol et représentant de l'UNESCO. La session de Kénitra organisée par la DGSN, outre son volet d'initiation intensive aux méthodes d'enquêtes visant à identifier les criminels cybernétiques ciblant les enfants, a également été l'opportunité de déballer les techniques à mettre en œuvre en matière de constitution exhaustive d'éléments de dossiers de preuves, de traçage en ligne et de mise sur pied de partenariats avec le secteur privé, dédiés à la conduite des investigations sur les crimes contre l'enfance. C'est l'objet de la politique volontariste déployée par les partenaires de cette formation d'avant-garde mettant en scène la collaboration avec les pouvoirs publics. Nasser Kettani, DG Microsoft Afrique du Nord Un génie marocain à Microsoft Le quadra cadre pointu du leader mondial des logiciels et de l'Internet, Microsoft, est un passionné des nouvelles technologies de l'information dont il s'est épris au point d'en maîtriser les tenants et les aboutissants. Et il peut se targuer, à juste titre, d'avoir été l'initiateur de l'action de formation des cadres de la sûreté nationale en consacrant un séminaire portant sur les Techniques d'investigation des crimes en ligne contre l'enfance. Autrement dit, le Directeur général de Microsoft pour la région de l'Afrique du Nord est un pionnier pour ce genre d'initiatives, qui incite à une mise à niveau des forces de police marocaine ouverte désormais à toutes les nouveautés et innovations scientifiques et techniques appliquées aux domaines de la sécurité publique et de la cybercriminalité. D'ailleurs, les dirigeants de la DGSN ont pris le train en marche, en ouvrant leurs portes aux recrutements de scientifiques et techniciens pointus, dans l'objectif de maîtriser les nouvelles technologies appliquées à la lutte contre le cybercrime. Natif de Fès, Nasser Kettani, diplômé des sciences cognitives de l'université d'Orsay, avait, auparavant, roulé sa bosse en France où il dirigea de grands projets dans les systèmes d'information SSII CR2A et Rational Software, tout en prenant en charge les missions marketing des grandes entreprises qu'il a marquées de son passage. Il ne tarda pas à grimper en se voyant confier la direction marketing de la plate-forme de développement de logiciels IBM couvrant l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique dans la firme du même nom. Microsoft, dans sa permanente chasse aux profils les plus pointus, ne tarda pas à se mettre sur les rands en séduisant Kettani par une offre qui ne peut se refuser. Nasser Kettani a également assuré des postes d'enseignant dans plusieurs universités françaises de renom. Sûr que la DGSN a gagné au change en prenant le parti de pareil génie informaticien du pur cru de notre Royaume.