Le 1er Congrès de l'Académie Méditerranéenne des Sciences Légales s'est tenu à Marrakech, du 8 au 10 mai, sous le thème «La science contre le crime». Une occasion d'échanger des expériences. «La Science contre le Crime». C'était le thème du premier Congrès de l'Académie Méditerranéenne des Sciences Légales (MAFS), dont les travaux, placés sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, ont pris fin samedi à Marrakech. Initiée par la MAFS, en collaboration avec l'Association des Médecins d'Hygiène, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) et la Gendarmerie Royale, cette rencontre, qui s'est tenue du 8 au 10 mai dans la Cité Ocre sous le thème «La science contre le crime», a élargi son spectre en réunissant, durant trois jours, des médecins, des chercheurs et des biologistes venus de 13 pays d'Afrique, d'Europe, d'Amérique et d'Asie. Outre un atelier sur les empreintes digitales, les cinq thèmes au programme portaient sur «L'investigation des scènes du crime», «Les tueurs en série», «L'identification par les empreintes génétiques», «L'anthropo-odontologie forensique» et «L'entomologie forensique». En ce qui concerne l'expérience marocaine en la matière, le Pr Saïd Louahlia, président de la MAFS, a déclaré à la MAP que le Maroc accorde un intérêt croissant à la criminologie et à la médecine légale, compte tenu des mutations que connaît la société marocaine. Pour être au fait des nouveautés dans le domaine des sciences légales, quelque 200 chefs de services, enquêteurs, instructeurs de la police judiciaire et de la police scientifique et 80 enquêteurs de la Gendarmerie Royale, ainsi que des médecins d'hygiène qui se chargent de l'autopsie et des procureurs du Roi à l'échelle nationale ont pris part à ce congrès. Qualifiant la médecine légale de «parent pauvre de la médecine» au niveau maghrébin, il a souligné que les mutations sociales ont été à l'origine de l'évolution que connaît cette spécialité et ses annexes, telle la police scientifique. Il a, dans ce contexte, rappelé l'institution en 1995 d'un diplôme de spécialisation étalé sur quatre ans et que le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca compte à présent huit médecins résidents. Le Pr. Louahlia, également chef de service de médecine légale au CHU Ibn Rochd, a rappelé, en outre, la création d'un autre diplôme sur deux ans en vue de régulariser la situation des médecins des bureaux municipaux d'hygiène qui pratiquent des autopsies dans des conditions extrêmement difficiles. Au nombre d'une soixantaine, ces derniers seront chargés de véhiculer l'information et de diriger les instituts régionaux qui vont être créés incessamment, a-t-il précisé. L'Académie méditerranéenne des sciences légales a été créée en septembre 2001 à Rome et elle avait élu pour président, le professeur Saïd Louahlia. Cette organisation, qui rassemble des personnes travaillant dans le domaine des sciences légales, a pour principaux objectifs le développement des sciences légales, l'échange du savoir scientifique et des expériences techniques, l'organisation de réunions, de conférences, d'ateliers et de cours de formation et l'instauration d'un climat de convivialité et d'amitié entre les personnes s'intéressant aux sciences légales dans le pourtour de la Méditerranée.