Les Portugais sont appelés aux urnes, dimanche 6 octobre, pour des élections législatives que le premier ministre socialiste sortant Antonio Costa devrait remporter, selon les derniers sondages. Les Portugais votent aujourd'hui pour élire leurs députés. Le socialiste Antonio Costa est favori. Les derniers sondages accordent à son parti entre 36 et 39% des voix. Porté au pouvoir en 2015 grâce à une alliance avec l'extrême gauche, le premier ministre socialiste Antonio Costa part favori des législatives de dimanche au Portugal avec à son actif le redressement de l'économie après des années d'austérité. La reconduction au pouvoir de l'ancien maire de Lisbonne d'origine indienne confirmerait que le pays reste l'un des rares d'Europe où les socialistes ont le vent en poupe et où l'extrême droite ne perce pas. Selon les derniers sondages publiés vendredi, Antonio Costa, 58 ans, est crédité de 36 à 39% des intentions de vote contre 25 à 30% pour son principal adversaire, le Parti social-démocrate [PSD, centre droit] de l'ancien maire de Porto, Rui Rio. S'il se confirmait, un tel résultat renforcerait sensiblement les socialistes au sein du nouveau parlement de 230 sièges mais sans leur offrir la majorité absolue. Ce qui obligera Antonio Costa à chercher des appuis parmi les autres formations de gauche. « Avec moi, les Portugais savent qu'il n'y aura ni radicalismes ni retours en arrière », a déclaré Antonio Costa vendredi, aux côtés de son populaire ministre des Finances, le président de l'Eurogroupe Mario Centeno. « Chaque voix compte et il faut un PS fort pour garantir quatre années supplémentaires de stabilité », a-t-il ajouté au dernier jour de campagne. Rui Rio a déjà semblé accepter sa défaite. « Ce serait agréable de pouvoir dire que je suis presque sûr de gagner, mais ce n'est pas le cas », a reconnu vendredi le chef de l'opposition de droite. Le chef du PSD a toutefois réussi ces dernières semaines à réduire l'écart le séparant d'Antonio Costa dans les sondages. Dans un pays plombé par la crise financière de 2008, et celle des dettes souveraines de 2010, les socialistes et leurs alliés de la gauche radicale avaient à l'époque promis de «tourner la page de l'austérité». En 2015, alors que le chômage atteint en moyenne 12,6%, après un pic de 17% en 2013, la nouvelle équipe au pouvoir, profitant d'un début de reprise entamée sous le précédent gouvernement de droite, fait le pari d'une politique de relance. Détricotant les coupes qui avaient été mises en place, Antonio Costa et son ministre des Finances Mario Centeno, aujourd'hui patron de l'Eurogroupe, se fixent pour objectif de rétablir le pouvoir d'achat et augmentent notamment les salaires dans la fonction publique ou les retraites.