La Cour de Rabat a condamné le journaliste Hajar Raïssouni, journaliste au quotidien arabophone « Akhbar al Youm », pour un an d'emprisonnement et une amende de 500 dirhams. La journaliste Hajar Raissouni et son fiancé ont été condamnés ce lundi 30 septembre à un an de prison ferme. Pour sa part, le docteur impliqué dans cette affaire a été condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 500 dirhams. Il lui sera interdit d'exercer le métier de médecin après sa sortie de prison pendant deux ans. Quant à l'anesthésiste, la Cour de Rabat l'a condamné à une année avec sursis. L'infirmière travaillant au cabinet du docteur Belkziz a été jugée à huit mois avec sursis. Par ailleurs, la défense a fait savoir qu'elle compte faire appel. Dans un communiqué publié le 5 septembre dernier, le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat, où a été présentée la journaliste Hajar Raissouni après son arrestation le 31 août alors qu'elle était suspectée d'avortement, nie le caractère politique de cette affaire. « L'arrestation de la journaliste concernée n'a rien à voir avec sa profession, elle est due à sa visite dans une clinique qui a été contrôlée principalement sur la base d'informations obtenues par la police judiciaire sur la pratique habituelle des avortements dans la clinique concernée », affirme le communiqué. Le procureur du Roi a mentionné que l'enquête en question n'a rien à voir avec la profession de journaliste, mais concerne des actes constituant des infractions pénales au regard du droit pénal, à savoir la pratique de l'avortement, l'acceptation et la participation d'avortements à des tiers et la corruption. Pour rappel, la journaliste marocaine Hajar Raissouni, officiant dans le journal arabophone Akhbar Al Yaoum, a été arrêtée pour motif d'avortement illégal le 31 août à Rabat et a comparu le 2 septembre devant le procureur du roi. Elle a été poursuivie pour motif « d'avortement » et « relations sexuelles hors mariage » ayant entraîné une grossesse et un avortement illégal.