Une délégation de la FIFA s'est rendue vendredi à Téhéran pour discuter de la présence de femmes dans les stades lors de matches de football, après le suicide d'une fan de foot qui a suscité l'émoi en Iran. Afin de discuter de la présence des femmes dans les stades lors des matches de football à Téhéran, une délégation de la FIFA s'est rendue à Téhéran. Elle a mené des discussions avec les responsables et la Fédération iranienne de football ainsi qu'avec le ministère des Sports sur la question de la présence de femmes dans le stade d'Azadi à Téhéran. Les responsables iraniens ont assuré à la délégation que des changements avaient été effectués pour que les femmes puissent être « officiellement » autorisées à assister le 10 octobre au match de qualification pour le Mondial-2022 qui oppose l'Iran au Cambodge. En Iran, les femmes sont bannies des stades depuis la Révolution islamique en 1979, les responsables religieux arguant qu'elles doivent être protégées de « l'atmosphère masculine ». Une fan de foot, Sahar Khodayari, âgée d'une trentaine d'années, est décédée début septembre après s'être immolée par le feu, devant l'entrée d'un tribunal à Téhéran. Elle avait été arrêtée en 2018 en tentant d'entrer dans un stade déguisée en homme pour assister à un match de son équipe favorite, le Esteghlal FC de Téhéran. Elle avait ensuite été libérée à une date non précisée. A noter que la mort de Sahar Khodayari a suscité l'émoi sur les réseaux sociaux, où des appels ont été lancés à la Fifa pour bannir l'Iran des compétitions internationales et aux fans pour boycotter les matches. La Fifa avait alors accru ses pressions sur l'Iran pour qu'il autorise les femmes à assister aux rencontres de qualifications pour la Coupe du monde 2022, et lui avait donné jusqu'au 31 août pour le faire, sous peine de conséquences.