La Direction générale de la Sûreté nationale a tenu, aujourd'hui, au siège du bureau central des investigations judiciaires à Salé, une conférence de presse autour des efforts déployés par les services sécuritaires dans la lutte contre la criminalité, ainsi que la mise en évidence des circonstances des publications sur les réseaux sociaux, qui s'y rapportent. La conférence s'est déroulée en présence de Mohamed Dkhissi, préfet de police et directeur du département de police judiciaire, du commissaire régional Boubker Sabik, porte-parole de la DGSN et de la DGST, et de la commissaire Leila Zouine, chefdu département de Lutte contre les infractions liées aux nouvelles technologies, et Mohamed Nifaoui, du bureau central des investigations judiciaires. Cette conférence s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie de communication de la DGSN, conformèmement aux ordres de M. Abdellatif Hammouchi, directeur de la DSGT et de la DGSN. « Les médias contribuent à la sensation de sécurité des citoyens. Ainsi, nous veillons à investiguer et démentir les publications qui parlent de faux crimes, qui causent une sensation d'insécurité au citoyens. Beaucoup de citoyens sont victimes de la sensation d'insécurité plus de l'insécurité elle même », estime M. Dkhissi. Dans ce sens, la DGSN continue de pallier aux fausses informations en mettant à la disposition du citoyen de vrais chiffres et statistiques. La DGSN a ainsi publié 4.500 communiqués autour de crimes et d'arrestations, destinés à l'information de la société civile. Prenant l'exemple des vidéos et photos de crimes qui sont devenus monnaie courante sur les réseaux sociaux, la DGSN a démenti quelque 133 vidéos de crimes, pendant les 9 premiers mois de 2019,. Dans ce sens, M. Sabik a affirmé que « les vidéos et photographies de crimes sur les réseaux sociaux font l'objet de réactions spontanées et immédiates. Cependant, la procédure pour déceler le vrai du faux sur ces contenus est onéreuse et complexe. Cela demande une procédure technique et une procédure sur le terrain afin de déterminer le lieu, la date, le type de crime, s'il est simple ou organisé, entre autres. « Nous avons 25 équipes régionales spécialisées dans les infractions liées aux nouvelles technologies, sur tout le Royaume, qui surveillent 24h/24 et 7j/7 les publications des citoyens, non dans un but d'espionnage, mais afin de surveiller les contenus non conformes à la loi », continue M. Dkhissi. Plus de 449.000 affaires à caractère pénal ont été enregistrées depuis le début de l'année jusqu'au 15 septembre courant, dans le cadre de la lutte contre la criminalité en milieu urbain, a indiqué M. Dkhissi. M. Dkhissi a, en outre, précisé que les services de sûreté nationale sont parvenus à établir la vérité sur 396.970 affaires, soit une proportion de 88,34%, relevant que le traitement sécuritaire a permis l'arrestation de 443.728 individus, dont 16.862 mineurs. En comparaison avec la même période de l'année 2018, le nombre des affaires recensées a progressé de 5,85 %, soit plus de 24.820 affaires pénales. L'augmentation du nombre de ces affaires trouve son fondement notamment dans l'élucidation d'un nombre accru des cas de crimes qui étaient signalés contre inconnus durant les dernières années passées, a expliqué le responsable. Elle s'explique aussi par la résolution de la majorité des affaires non résolues au cours des dernières années, plus particulièrement les arnaques au chèque, les dossiers relatifs à la contrainte par corps, l'exécution des jugements et les peines privatives de liberté. Une telle évolution est en outre motivée par l'activation des mécanismes d'investigations et des poursuites contre des individus recherchés pour des affaires de criminalité, ainsi que par l'intensification des opérations sécuritaires déclenchées sans plainte préalable des victimes, à l'instar des affaires en lien avec la drogue et les produits hallucinants, les crimes commis en flagrant délit sur la voie publique. S'y ajoutent les cas de plaintes enregistrées via les sources ouvertes comme les médias et les réseaux sociaux. Dans une analyse des chiffres sur la criminalité, M. Dkhissi a relevé une baisse sensible de 2,49 % des différents types crimes portant atteinte aux biens, c'est à dire les vols en tout genre, une évolution qui s'est traduite par 2.124 affaires en moins. Une progression de 7 % du nombre de victimes entendues, soit 14.582 victimes en plus a été observée. Ce constat qui revêt une signification profonde s'explique par le renforcement des actions de la police de proximité initiée par la Direction générale de la Sûreté nationale et la poursuite de la généralisation des salles de commandement et de coordination, reliées aux unités de proximité au sein des nouveaux pôles urbains. Cette tendance à la hausse est également le fruit de l'interaction spontanée avec tous les posts et enregistrements concernant des crimes publiés sur les supports médiatiques. Il a, de plus, fait état de l'augmentation de 10% du nombre des suspects interpellés, y compris les mineurs arrêtés pour un taux de 3,13%. Le directeur de la police judiciaire a, d'autre part, fait état de l'augmentation de 10% du nombre des suspects interpellés, y compris les mineurs arrêtés pour un taux de 3,13%. Partant de sa responsabilité constitutionnelle et légale en tant qu'institution publique chargée d'appliquer la loi et d'assurer la sécurité et pleinement engagée au service de la sécurité du citoyen, la DGSN a constamment veillé à informer l'opinion publique en vue de mettre à sa disposition d'indicateurs pertinemment révélateurs de l'aspect général de la criminalité.