Habib Kerroum, membre du Conseil national du Parti authenticité et modernité (PAM), a démissionné, aujourd'hui, du comité d'arbitrage et d'éthique du PAM. Il semblerait qu'il conteste ainsi la gestion chaotique de cette commission, au moment où les tensions deviennent chroniques au sein du parti entre pro et anti-Benchamach. Dans une lettre adressée à Idriss Belmahi, président du comité d'arbitrage et d'éthique du PAM, Habib Kerroum a annoncé sa démission pour motifs personnels. Contacté par Barlamane.com/fr, Kerroum a déclaré qu'il ne pouvait plus faire partie de ce comité, compte tenu de son « inefficacité » et de son « improductivité ». Pour rappel, en mai dernier, le président du comité d'arbitrage et d'éthique du PAM, Idriss Belmahi, avait gelé sa participation, pour causes de fuites imputées à Benchamach et donc de violations organisationnelles, légales et éthiques, au niveau de cette commission. Il aurait repris ses fonctions, d'après Habib Kerroum, en juin dernier. Ces guerres intestines font craindre une implosion du parti. « Je trouve que la gestion du comité d'arbitrage et d'éthique du PAM est chaotique. Alors que ce comité est tenu d'être neutre, impartial et sans parti pris, son jugement devient de plus en plus tendancieux. On n'organise plus de réunions pour discuter des affaires du parti, ce qui traduit en quelque sorte l'hermétisme de ce comité. D'ailleurs, je me suis rendu compte que je n'étais pas convié à plusieurs « meetings » du comité d'arbitrage et d'éthique », a-t-il déclaré. « Au moment où ce comité doit être impliqué dans toutes les affaires du parti, je me demande pourquoi on me met à l'écart tout le temps ; ou encore, pourquoi on ne fait appel qu'à une partie du comité pour trancher sur les questions du parti », a-t-il ajouté, concluant : « personnellement, je ne pense pas que ce comité d'arbitrage est utile, surtout dans ce contexte marqué par l'émergence de deux clans rivaux qui se livrent une guerre à coups de procédures, sans oublier la gestion actuelle chaotique du comité. Par conséquent, je ne peux plus faire partie dudit comité ». La saga du PAM où d'aucuns se servent des guerres des clans pour mettre en avant leurs intérêts ne semble pas finie.