Le parti de l'extrême droite française, le Front national (FN) est arrivé dimanche en tête dans au moins six régions sur 13, au premier tour d'élections régionales en France, avec un score record de 27,2, devant la liste LR-UDI-Modem, 27% et la liste PS-PRG, 24% selon des estimations d'instituts de sondage. Le FN devance largement l'opposition de droite et les socialistes du président François Hollande dans trois régions clés: au nord (Nord-Pas-de-Calais-Picardie), où se présente sa présidente Marine Le Pen, dans le sud-est (Provence-Alpes-Côte d'Azur), où il est emmené par sa nièce Marion Maréchal Le Pen, et dans l'est (Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine), avec le stratège du parti, Florian Philippot. Marine Le Pen a obtenu dans sa région entre 40,3 et 43% des voix devant l'opposition de droite (24 à 25%) et les socialistes (entre 18 et 18,4%), selon des estimations des instituts de sondage. Sa nièce Marion Maréchal-Le Pen réussit encore mieux que sa tante: elle est créditée de 41,2% à 41,9% des voix, largement devant la droite (24 à 26%) et le Parti socialiste (15,8 à 18,1%). S'exprimant à la suite de ces résultats provisoires, Marine le Pen, présidente du FN a indiqué que »la France relève la tète » avec ce vote qui, selon elle, confirme que le mouvement national, est »le premier parti de France alors qu'il est à peine représenté au parlement ». Elle a qualifié ce résultat de »magnifique que nous accueillons avec humilité et responsabilité ». le FM, a-t-elle dit, est »le seul front véritablement républicain car il est le seul à défendre la nation et sa souveraineté ». Marine le Pen a appelé ainsi les électeurs à »tourner le dos à cette classe politique qui les trompe », en les exhortant à voter massivement lors du 2eme tour prévu dimanche prochain. Pour sa part, Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains estime que ces résultats constituent »un message qu'il nous faut tous entendre ». Selon lui, les français souhaitent que la priorité est de faire en sorte que » la République ne recule plus, car elle a trop reculé depuis bientôt 4 années ». »Ce message,a-t-il poursuivi, s'adresse à ceux qui exercent le pouvoir » et constitue » un nouveau signe d'une profonde aspiration des français de voir les choses changer ». »Il faut entendre et comprendre l'exacerbation de l'ensemble des français », a-t-il martelé. Il a conclu en appelant son parti à ne pas faire de fusion ni de retrait des listes au 2eme tour. A noter que 44,6 millions d'électeurs français étaient appelés à élire 1757 conseillers régionaux et 153 conseillers territoriaux (Corse, Guyane et Martinique) parmi les 21.456 candidats répartis sur 17 régions et 171 listes. Un deuxième tour est prévu le 13 décembre. Le taux de participation dimanche est d'environ 50%, soit une forte progression par rapport au scrutin régional de 2010, marqué par une très forte abstention.