Jusqu'en 2019, le montant global des financements accordés au Maroc par la Banque Islamique de Développement (BID), s'élève à 6,8 milliards de dollars. Les services sociaux semblent particulièrement au coeur des préoccupations de la Banque islamique. Le Maroc occupe la sixième position en termes de financements accordés par la BID avec un montant de 6,8 milliards de dollars jusqu'à aujourd'hui. Il est l'un des principaux bénéficiaires de l'appui financier de BID dans le domaine des projets de partenariat public-privé (PPP). A titre d'exemple, la BID a participé à hauteur de 150 millions de dollars au financement de l'expansion et de la réhabilitation du port de Jorf Lasfar pour l'OCP, qui a été achevé en fin septembre 2017. C'est ce qui a permis de porter les cargaisons totales de 10 millions de tonnes en 2015 à 17,6 millions de tonnes en 2018, en plus de la création de plus de 200 emplois. La ligne LGV reliant Casablanca à Tanger est également un projet cofinancé par la BID. En termes d'infrastructures, la contribution de la BID a permis de construire 127 kms de route entre l'axe Fès et Taza, ainsi que 325 kms d'autoroute entre Fès et Ouja, 8 ponts, et 5 tunnels. Ces projets ont permis de réduire considérablement le temps de voyage de 2h30 pour les voitures à 55 minutes, et de 3h30 pour les camions à 2 heures. Ils ont contribué à créer 6.600 emplois temporaires durant la construction et 338 emplois permanent après la fin des travaux. En ce qui concerne l'eau potable, la BID a nettement contribué à l'amélioration de l'accès dans les milieux rural et urbain à partir de 2003, en collaboration avec l'ONEP. Deux conventions de prêt ont été signées entre l'ONEP et la BID, l'une pour le financement de 4 projets d'assainissement en milieu urbain, et l'autre pour le financement de 5 projets d'assainissement en milieu rural. De même, une convention a été signée pour le financement par don des études d'assainissement de plusieurs centres . Entre autres, la BID et l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) ont procédé, en 2014, à la signature d'un contrat de prêt « Istisnaa » d'un montant de 140 millions de dollars, pour permettre de sécuriser l'accès à l'eau potable dans les zones d'Agadir et d'améliorer l'accès à cette ressource au niveau de Chtouka Aït Baha. La population bénéficiaire a été estimée à 1,9 million d'habitants à l'horizon 2030. D'ailleurs, la coopération entre l'ONEE et la BID remonte à 1999 dans le secteur de l'eau potable et l'assainissement, et totalise avec la conclusion de ce nouveau prêt une enveloppe globale de 3,12 milliards de dirhams. Ces projets ont eu comme impact l'amélioration des conditions sanitaires des populations dans plus de 155 villages, la réduction de la migration rurale vers les zones urbaines, et l'économie en termes de temps passé à aller chercher de l'eau. En addition, la contribution de la BID a été conséquente dans plusieurs autres secteurs. Sur les 6,8 milliards de dollars alloués au total, les contributions destinées au secteur du transport représentent 27% de ce budget global, l'eau et l'assainissement en représentent 25 % et l'agriculture 7 %. S'y ajoutent 4 milliards de dollars en tant que facilités du commerce extérieur en faveur du secteur privé et des entreprises publiques et des dons de la banque de 7 millions de dollars.