Une équipe de chercheurs américains financée par Facebook est parvenue à traduire en mots l'activité du cerveau, via des algorithmes, une étape de plus vers l'ambition partagée par d'autres entreprises, comme celle d'Elon Musk, de créer un lien direct entre le cerveau humain et les machines. Une étude a été publiée cette semaine par les scientifiques de l'université de Californie à San Francisco montrant leurs progrès dans la création d'une interface cerveau-ordinateur : l'activité des neurones est transmise à la machine grâce à des implants, et décodée par des algorithmes, à un choix limité de questions-réponses. « D'ici une dizaine d'années, la capacité à taper directement depuis notre cerveau sera peut-être considérée comme normale », a expliqué Facebook mardi dans un article en ligne faisant le point sur le projet lancé il y a deux ans. « Il n'y a pas si longtemps, cela relevait de la science-fiction. Maintenant, cette perspective semble atteignable ». Elon Musk, le patron de Tesla, a surpris il y a dix jours en annonçant que sa start-up Neuralink avait réussi une expérience dans laquelle un singe contrôlait un ordinateur directement depuis son cerveau. L'entreprise est censée commencer ses tests sur des humains dès 2020, dans le but de combattre certaines maladies affectant le cerveau ou la moelle épinière.