Vendredi, l'Iran a saisi deux pétroliers dans le Détrois d'Ormuz, là où les tensions actuellement avec les puissances occidentales depuis près de deux mois se concentrent. Vendredi, après avoir annoncé l'arraisonnement d'un pétrolier la veille près de l'île de Larak, Téhéran dit avoir «confisqué» un pétrolier britannique sur ses eaux territoriales. Cette annonce est survenue quelques heures après que la Cour suprême de Gibraltar ait décidé de prolonger de 30 jours l'immobilisation de Grace 1. Ce pétrolier iranien, avait été saisi par les Britanniques dans le détroit de Gibraltar, territoire situé à l'extrême sud de l'Espagne le 4 juillet dernier. Les Britanniques soupçonnaient l'Iran de livrer du brut à la Syrie en violation des sanctions de l'Union européenne contre Damas. Téhéran nie cette accusation et dénonce un acte de « piraterie » envers le navire chargé de 2,1 millions de barils de brut. L'Iran a contre-attaqué en immobilisant le Stena Impero, pétrolier britannique qui aurait enfreint le droit maritime selon Téhéran. Le tanker a ainsi été arraisonné par la force navale des Gardiens de la révolution, pour « non respect du code maritime international », selon un communiqué officiel iranien. L'un des deux pétroliers arraisonnés vendredi par l'Iran, le Mesdar, a été libéré. Le propriétaire britannique du deuxième pétrolier arraisonné, le Mesdar, battant pavillon libérien, avait indiqué que des hommes armés étaient montés à bord mais que le navire avait été relâché et que tous les membres de l'équipage étaient sains et saufs. La tension monte visiblement dans le détroit d'Ormuz, zone par lequel transite le tiers du pétrole acheminé par voie maritime au niveau mondial. Washington a dénoncé vendredi soir la « surenchère de la violence » de l'Iran. « C'est la seconde fois en un peu plus d'une semaine seulement que le Royaume-Uni est pris pour cible par la surenchère de la violence du régime iranien », a indiqué Garett Marquis, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, dans un communiqué. Trump a, par ailleurs informé qu'il allait travailler avec les Britannique sur ce sujet afin de contrer les «menaces iraniennes». De l'autre côté, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que l'Iran ne laisserait « pas cette malveillance sans réponse ». « Nous y répondrons au moment et à l'endroit opportuns » a-t-il fait savoir.