Un centre de détention de migrants dans la banlieue de Tripoli, la capitale libyenne, a été touché par un raid aérien faisant 40 morts et 80 blessés, apprend-on dans un communiqué de Reuters. C'est la frappe aérienne la plus meurtrière depuis le début de l'offensive lancée il y a trois mois par l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l'est de la Libye, pour s'emparer de Tripoli. Malek Mersek, porte-parole des services médicaux d'urgence, a déclaré, dans le même communiqué que 40 personnes avaient été tuées après la frappe sur le centre de détention de migrants de Tajoura, situé à proximité d'un camp militaire. Le gouvernement d'union nationale basé à Tripoli (GNA), reconnu par l'ONU, dit dans un communiqué que des dizaines de personnes ont été tuées et blessées lors d'une frappe aérienne imputée au "criminel de guerre Khalifa Haftar". Des images publiées par les autorités montrent des migrants être soignés dans un hôpital après la frappe aérienne. Rappelons que la Libye est le principal point de départ des migrants d'Afrique et des pays arabes, qui tentent de rejoindre l'Italie par la mer. En outre, Tajoura, à l'est du centre de Tripoli, abrite plusieurs camps militaires des forces alliées au GNA, qui sont les cibles de frappes aériennes depuis des semaines. De son côté, l'Armée nationale libyenne a nié avoir touché le centre de détention de migrants lors du raid aérien, affirmant que des milices alliées à Tripoli l'avaient bombardé après une frappe de précision menée par l'ANL contre un camp militaire.