La Turquie cherche à apaiser les tensions avec Moscou, suscitées par le grave incident aérien survenu mardi, lorsqu'un avion militaire russe a été abattu à la frontière syro-turque, par l'aviation turque. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a souligne mercredi à Istanbul que son pays n'a « « absolument aucune intention de provoquer une escalade après cette affaire ». Après avoir rappelé que son pays ne fait que défendre sa sécurité, le président Erdogan souligne que, « personne ne doit s'attendre à ce que nous restions silencieux lorsque la sécurité de nos frontières et notre souveraineté sont violées ». De son côté, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a souligné devant les députés de son Parti (le Parti de la justice et du développement -AKP-) que son pays était un « ami et voisin » de la Russie. Ankara affirme que ses deux chasseurs F-16 ont abattu un chasseur-bombardier Sukhoï Su-24 russe après l'avoir sommé à dix reprises de quitter l'espace aérien turc, alors que Moscou soutient que l'avion russe se trouvait dans l'espace aérien syrien, rappelle-t-on.