Les électeurs mauritaniens continuaient, samedi après-midi, d'affluer vers les bureaux de vote pour élire un nouveau président pour un mandat de cinq ans, en remplacement de Mohamed Ould Abdelaziz, un ancien général qui dirige la Mauritanie depuis 2008, a constaté sur place barlamane.com Six candidats sont en lice pour le fauteuil présidentiel et sollicitent les voix de plus de 1,5 million d'électeurs répartis sur 3.780 bureaux de vote sur ce vaste territoire sahelo-sahelien. Il s'agit de Mohamed Ould El Ghazouani, candidat des partis de la majorité présidentielle, Sidi Mohamed Ould Babacar, soutenu par les islamistes modérés d'Attawassol, l'activiste Biram Ould Dah Ould Abeid, Mohamed Ould Mouloud, de l'Union des forces du Progrès, Kane Hamidou Baba, candidat de la coalition « Vivre ensemble », et Mohamed Lamine Al Mourtaji Al Wavi, un jeune cadre du ministère des Finances. Si les bureaux de vote ont ouvert leurs portes aux électeurs dès 7h locales et GMT -la fermeture étant prévue à 19h- l'affluence n'a été significative que durant l'après-midi dans les régions éloignées à cause notamment de la forte chaleur dont le mercure dépassait les 40°, contrairement à Nouakchott, la capitale, où les électeurs étaient nombreux à voter dès les premières heures de la matinée. Pendant deux semaines, les six candidats ont sillonné le vaste territoire mauritanien pour expliquer aux électeurs leurs programmes respectifs et tenter de les convaincre durant des dizaines de meetings électoraux qui se sont déroulés sans heurts ni violence, augurant d'une transition démocratique pacifique. Les observateurs de la scène politique de ce pays donnent Mohamed Ould El Ghazouani favori devant notamment l'ancien premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubakar et Birame Ould Dah Ould Abid qui a axé son discours sur la défense des intérêts de la composante noire de la population mauritanienne. Les observateurs internationaux qui suivent l'opération électorale n'ont pas relevé d'incident ni de violence durant la campagne qui s'est achevée jeudi soir, et affirment que le scrutin se déroulait dans le calme. Parmi les observateurs, on note la présence de 35 personnalités africaines en provenance de 22 pays du continent, des observateurs de l'Union européenne, de l'Institut Jimmy Carter, de l'organisation de la francophonie, ainsi que de nombreuses associations et organisations de la société civile mauritanienne.