La tension monte d'un cran entre Téhéran et Washington. Les autorités iraniennes ont annoncé hier avoir abattu un drone « espion » américain, au-dessus de la province côtière d'Hormozgan, dans le sud de l'Iran. Le Pentagone a confirmé que l'appareil avait été abattu tout en précisant qu'il se trouvait dans l'espace aérien international, au-dessus du détroit d'Ormuz, et non dans celui de la République islamique, comme l'a affirmé le corps des gardiens de la révolution islamique (GRI). « Nous déclarons que nous ne cherchons pas la guerre mais nous sommes prêts à répondre à toute déclaration de guerre », a déclaré de son côté Hossein Salami, commandant en chef des GRI. La réaction des USA ne s'est pas faite attendre. Dès la confirmation de la neutralisation du drone, le Président américain a réagi sur tweet, à propos de ce qu'il qualifie d'une « grosse erreur » Iran made a very big mistake! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) June 20, 2019 L'Iran est même allée jusqu'à publier une vidéo du moment où le drone espion américain a été abattu, le 20 juin. Video released by #IRGC shows the moment of shooting down an intruding American spy drone on Wednesday.#USdroneShotDown #Drone #UnitedStates #HormuzStrait #Iran pic.twitter.com/wp6AS7KugD — Press TV (@PressTV) June 20, 2019 Selon le New York Times, le Président américain a validé des frappes contre plusieurs cibles iraniennes, dont des radars et des batteries de missiles, avant de se raviser alors que les avions de chasse avaient décollé et que les navires de guerre étaient déployés. En dépit des affirmations répétées des Etats-Unis et de l'Iran selon lesquelles ils ne cherchent pas la guerre, les incidents qui se multiplient, depuis que le président américain a décidé en mai 2018 de retirer son pays de l'accord international sur le nucléaire iranien, laissent croire le contraire. Le souvenir de la Guerre d'Irak en 2003 continue de hanter les esprits. L'Elysée avait annoncé mercredi dernier que le conseiller diplomatique d'Emmanuel Macron, Emmanuel Bonne, s'était rendu en Iran dans une visite éclair, qui a pour but d'apaiser les tensions entre les deux pays, suite au « chantage nucléaire » qui a cours entre les deux pays. «J'invite toutes les parties au calme, à la mesure, dans cette période. Je pense qu'on ne gagnera rien par l'escalade, en particulier l'escalade militaire», a indiqué le Président français à l'issue de la première journée du Conseil européen, à Bruxelles.