La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) réfute catégoriquement les allégations mensongères contenues dans un reportage diffusé par la chaîne espagnole "TV CUATRO" présentant, d'une manière erronée, un gardien de voitures comme étant "un baron de la drogue qui gagne du trafic des substances psychotropes et des stupéfiants plus de 180.000 euros par mois". Pour éclairer l'opinion publique nationale et internationale et en application du droit de réponse garantie par la loi, la DGSN affirme, dans un communiqué, qu'elle a visionné la semaine dernière, une interview réalisée par la chaîne espagnole avec une personne dont l'identité est cachée, et qui est présentée comme étant "l'Escobar du Maroc", précisant que dans ce reportage sont avancées des assertions mensongères selon lesquelles cet individu est immunisé contre toutes poursuites sécuritaires et judiciaires, ce qui a exigé l'ouverture d'une enquête judiciaire sous la supervision du parquet compétent afin de vérifier la véracité de ces allégations. Les recherches effectuées dans le cadre de cette affaire ont permis d'identifier le présumé "baron", qui n'est qu'un gardien passager de voitures dans un parking, et que ses fausses déclarations avaient été données suite aux incitations de l'équipe de presse espagnole de TV Cuatro, qui lui a fait croire qu'il s'agissait d'un film traitant de la vie d'un baron de la drogue et ce, en contrepartie d'une somme d'argent de 2.000 dirhams, précise la DGSN. L'enquête en cours a permis d'arrêter un individu de la ville de Sebta, qui accompagnait l'équipe de presse espagnole lors du tournage et qui a proposé le gardien de voitures, une de ses connaissances, pour jouer le rôle du "présumé Baron", relève la même source. Pour le convaincre, l'équipe des journalistes espagnols lui avait fait croire, qu'étant actifs dans une association civile qui oeuvre pour la lutte contre la toxicomanie, et pour pousser les donateurs à la financer, ils avaient besoin de monter ce scénario. Il a été, également, établi que l'association était, elle aussi, fictive. Le gardien de voitures et l'intermédiaire ont été placés en garde à vue à la disposition de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent, alors que les investigations se poursuivent afin d'identifier les ressortissants étrangers et leurs complices marocains impliqués dans ces actes criminels d'escroquerie, commis sous le couvert du travail journalistique, loin du professionnalisme et de toute objectivité, conclut la DGSN.