Les travaux de la réunion mixte maroco-française ont débuté jeudi au ministère des affaires étrangères sous la présidence des chefs de gouvernement des deux pays et avec la participation de plusieurs membres des deux Exécutifs. Au cours de la séance d'ouverture de ces travaux, les deux parties qui ont mis en exergue leur convergence de vues sur la plupart des questions régionales et internationales, ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur coopération bilatérale et d'asseoir leur partenariat stratégique dans tous les domaines. Abdelilah Benkirane qui a dit la tradition d'excellence qui caractérise les relations entre le Maroc et la France, a déclaré l'intention du gouvernement de continuer en approfondissant la coopération entre les deux pays dans des domaines aussi divers que l'industrie, la formation ou le culturel. Considérant que le partenariat bilatéral est un facteur de paix dans la région, il s'est félicité de la position de la France dans la question du Sahara et a souligné la concordance des points de vue des deux pays sur les troubles au Mali. M. Benkirane qui a annoncé la mise en œuvre d'une feuille de route en matière de coopération culturelle, a estimé que la délocalisation qui installe des unités de production françaises au Maroc devrait s'acheminer vers un régime gagnant-gagnant qui la rend plus intéressante pour les deux parties en même temps. Appelant au renforcement du partenariat, il a jugé que la formation et l'éducation offrent de larges perspectives à l'entreprise commune dans le court terme. Il a annoncé que quatre grandes universités françaises ouvriront des antennes au Maroc dès l'année prochaine. Il a également souhaité que la formation des cadres fasse l'objet d'une coopération bilatérale plus étroite. Le chef de gouvernement a par ailleurs lancé un appel solennel à la France l'invitant à œuvrer auprès des pays de la région en vue de la reprise de la construction maghrébine. Cet appel a été entendu par le Premier ministre français qui a exprimé la disposition de la France à contribuer à cette relance, tant elle y voit un facteur de paix dans un Maghreb uni. Jean-Marc Ayrault qui s'est félicité des progrès démocratiques, économiques et sociaux accomplis sous le règne de Mohammed VI, a mis en exergue la qualité de la coopération maroco-française et réaffirmé la volonté de la France de l'élargir à de nouveaux domaines. Citant Tanger-Med, le TGV et les tramways de Rabat et de Casablanca, il a indiqué que la coopération qui a rendu possibles ces fleurons pourrait s'étendre à des champs comme la régionalisation, la réforme de la justice, l'éducation, la formation des cadres des services publics et des entreprises, la formation professionnelle... Au demeurant, a-t-il laissé entendre, tout domaine susceptible de conforter des liens bilatéraux qui pour déjà nombreux et solides qu'ils sont, sont cependant appelés à se renforcer au profit de la paix et de la prospérité dans la région et dans le pourtour méditerranéen.