Le dernier Conseil de gouvernement a entendu le bilan de l'année 2001 de Fathallah Oualalou. La pluviométrie s'éclipse face au taux de croissance. Il est un fait. L'argentier du Royaume a été fidèle tout au long de son mandat au sacro-saint respect des équilibres macroéconomiques. Une chose que l'on peut reconnaître aux différentes lois de finances, c'est qu'elles n'ont pas failli à ce principe. Aussi, à chaque entrée en vigueur de l'un de ces textes, et notamment le dernier, le rang des mécontents grossit. Le stand-by imposé par les décideurs en matière économique, laisse en suspens des volets, tels la fiscalité, la réduction de l'investissement public et le défaut de mesures incitatives pour l'investissement privé. Toutefois, comme la tradition l'impose, la réunion du conseil de gouvernement du jeudi 28 février, a été l'occasion pour Fathallah Oualalou de présenter les points positifs de son bilan économique pour l'année 2001. Le succès pour le précédent exercice demeure les 100 milliards de DH au niveau des avoirs extérieurs. Selon l'argentier du pays, les facteurs ayant contribué à la réalisation de cette «performance», reposent sur les recettes issues du secteur touristique. Ces dernières ont augmenté de 28% et qui se traduisent à 27,8 milliards de DH. Par ailleurs, plusieurs chiffres ont été prononcés. Les transferts des Marocains résidant à l'étranger ont apporté au pays en 2001, un montant qui s'élève 36,2 milliards de DH. Par rapport, à l'année 2000, il s'agit d'une hausse de 57,5%. Pour leur part, les investissements étrangers ont tout de même injecté des fonds de l'ordre de 33 milliards de DH. Toutefois, le ministère de l'économie et des finances a émis une conclusion qui laisse dans la meilleure des hypothèses plutôt perplexe. Sur la base du taux de croissance annoncé de 6,5%, il révèle «les prémisses de l'indépendance du taux de croissance de la pluviométrie». Pour une première s'en est bien une. Et il ajoute, contre les avis de la plus part des opérateurs économiques du pays, que les événements du 11 septembre, n'ont déjoué que dans une moindre mesure, les prévisions posées antérieurement aux mouvements de récessions mondiaux. Si le taux d'épargne pour l'année précédente a enregistré 27%, celui relatif à l'investissement reste dérisoire, soit 2,37%. L'autre réussite économique réside selon, M. Oualalou, dans le taux d'inflation de 0,6%. «Taux le plus bas depuis 20 ans», a-t-il tenu à préciser. Et la cause est de taille. Elle s'explique par «une stabilité au niveau de la couverture du déficit du commerce extérieur qui a été maîtrisée au niveau de 24%», souligne l'argentier du Royaume. Mission accomplie. D'autant plus, que le ministre se targue d'avoir fixé le taux du déficit à 2,7% contre les 3% prévus dans la loi de finances. Et c'est sans surprise qu'il rappelle que : «cette réalisation a été attribuée aux recettes de la privatisation, à l'augmentation des recettes fiscales et à la maîtrise des dépenses publiques».