La croissance de la consommation africaine est portée notamment par la très forte croissance de la population urbaine et la progression des revenus. Selon l'étude de Mckinsey, les dépenses de consommation croissent deux fois plus vite en ville que dans les campagnes, et les dépenses par tête y sont en moyenne de 80% supérieures à celles du pays dans son ensemble. «D'ici 2016, plus de 500 millions d'Africains vivront dans des centres urbains, et le nombre des villes de plus d'un million d'habitants devrait atteindre 65, contre 52 en 2011», indique-t-on . Et d'ajouter que «plus de la moitié des ménages africains devraient disposer, d'ici 2020, d'un revenu discrétionnaire, de 85 millions de ménages aujourd'hui à près de 130 millions en 2020». L'étude démontre également que 84% des personnes interrogées par McKinsey pensent que leur situation économique va s'améliorer dans les deux années à venir. «Un optimisme plus marqué en Afrique subsaharienne, caractérisée, ces dernières années, par un rapide rattrapage économique, qu'en Afrique du Nord, où la croissance est plus tempérée, et les perceptions potentiellement influencées par des contextes de transition», relève-t-on de l'étude.