Najib Ghallab est dans le théâtre depuis les années 70. Son attachement à la cause palestinienne l'a amené à diriger le théâtre de Ramallah. Najib Ghallale a débuté dans le théâtre pendant les années 70 à Casablanca. Il a appris son métier au Conservatoire municipal de musique et d'art dramatique de Casablanca. Il a commencé très jeune dans la mise en montant « Ayam zamane » (les jours d'antan) au théâtre municipal de Casablanca. Sa passion du théâtre l'a poussé à perfectionner son apprentissage en Europe. Il a poursuivi à cet égard des études à Fribourg, Bruxelles et Paris où il a soutenu un doctorat intitulé « Le théâtre d'Armand Gatti ». Le sujet de ses études va devenir son mentor et plus proche ami. Armand Gatti a révolutionné le théâtre de l'après-guerre. Il est connu pour avoir sorti le théâtre de l'enceinte des salles. Les usines, les places publiques, les écoles, les hangars, tout espace peut constituer un lieu de fête théâtrale. Najib Ghallale ne cache pas sa dette envers Armand Gatti. « Je lui dois tout ce que je sais faire » dit-il. Pendant dix ans, Ghallale est le premier assistant et metteur en scène associé à toutes les créations de Gatti. Il a pu à ce titre être le seul Arabe à participer aux manifestations in du festival d'Avignon en 1991. Cette édition a vu la participation de metteurs en scène comme Peter Brook et Ariane Mnouchkine. C'est dire la qualité des sectionnés pendant cette année-là. En 1996, Najib Ghallale quitte Armand Gatti pour mieux rester avec son théâtre. Il monte en effet une pièce de son mentor : « Notre tranchée de chaque jour». Il obtient avec cette pièce le privilège de représenter la région parisienne pour le 50ème anniversaire du festival d'Avignon. Rencontre avec les Palestiniens avec qui il va réaliser plusieurs projets en commun. Georges Ibrahim, directeur du théâtre Al-Kasaba, à Jérusalem Est lui propose alors de monter une pièce en Palestine. « Sacco-Vanzetti » est joué à Jérusalem en 1997. Cette pièce raconte l'histoire des deux syndicalistes italiens incriminés à tort par le gouvernement américain lors de la chasse aux sorcières. Ils ont payé le prix de calculs politiques. En 2000, le théâtre Al-Kasaba construit une salle à Ramallah, « l'une des plus modernes au Moyen-Orient », dit fièrement Najib Ghallale. Il est invité à présenter une pièce pour l'inauguration de cette salle. Et c'est la consécration d'une amitié avec les Palestiniens au point qu'ils l'ont nommé directeur du théâtre de Ramallah.