Y a-t-il toujours lieu de parler d'un Maroc utile et d'un autre inutile ? En 2010 en tout cas, et d'après les derniers chiffres communiqués par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) concernant les comptes régionaux, le 1/10ème des régions dont dispose le Maroc a créé 63% de la richesse nationale. A cette même date, l'écart absolu moyen entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen a été en 2010 de 23 milliards DH. Cette même étude s'est penchée sur la consommation des ménages par région et en termes de PIB. Tant de données qui ne seraient pas sans mieux permettre de cerner les atouts de l'éventuel nouveau découpage administratif. Le HCP vient de publier des données qui serviront l'éventuel nouveau découpage proposé par la Commission consultative de la régionalisation et qui consiste en une transition de 16 à 12 régions. Si l'on se base sur les résultats des comptes régionaux, en 2010 six régions sur seize créaient près de 63,8% de la richesse nationale. Tout naturellement et vu sa forte dynamique, c'est la région du Grand Casablanca qui se positionne en tête du podium avec 19,2%, suivie de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër qui contribue à cette richesse à hauteur de 12,6%, de Marrakech-Tensift-Al Haouz avec 8,9%, de Tanger-Tétouan avec 8%, de Souss-Massa-Draâ et de Chaouia-Ouardigha qui dopent respectivement l'économie nationale à échelle de 7,7 et 7,5%. Quant aux régions de Doukkala-Abda, Meknès-Tafilalet et l'Oriental, toutes les trois confondues contribuent pour 17,4% au PIB. Viennent ensuite Tadla-Azilal et Fès-Boulemane dont la contribution à la richesse nationale est respectivement de 2,8 et 4,4%. Ces chiffres avancés par le HCP ont permis ainsi d'arrêter l'écart absolu moyen entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen. Ce dernier a été, d'après le HCP toujours, de 23 milliards DH en 2010, soit en légère supériorité à celui de 2009 qui était de l'ordre de 22,9 milliards DH. Quoique la région du Grand Casablanca maintienne le cap en matière de contribution au PIB, l'analyse faite sur la période 2004 et 2010 fait émerger un recul de près de 4,5 points pour cette région qui aurait ainsi passé de 23,7% en 2004 à 19,2% en 2010. Chose qui n'a pas été remarquée au niveau de la contribution d'autres régions comme celle de Chaouia-Ourdigha dont les parts se sont améliorées de 2,3% et celles de Marrakech-Tensift-Al Haouz et du sud dont la contribution au PIB a évolué d'un point ou plus. Pour ce qui est du reste des régions, une certaine stabilité ressort de cette même étude.