Abdelilah Benkirane de retour au Parlement. Le chef de gouvernement ouvrira le bal des séances de questionnement mensuelles sur la politique générale le 17 octobre. Il sera l'invité des conseillers qui ont déjà arrêté les axes de travail. Cette fois-ci il s'agira d'un seul et unique axe concernant le secteur des transports. Benkirane devra ainsi s'expliquer sur le problème de l'insécurité routière, l'application du code de la route mais également les agréments des transports. «Le sujet des transports s'impose de lui-même vu la recrudescence des accidents de la route ces dernières semaines. Nous aurons donc l'occasion le mercredi 17 octobre de soulever un certain nombre de problématiques en rapport avec le secteur des transports», affirme Abdelmalek Aferiat, député membre du bureau de la Chambre des conseillers. Le chef de gouvernement fera ainsi sa première apparition au Parlement dans le cadre de la session d'automne dont l'ouverture est prévue ce vendredi dans l'après-midi. Il faut dire que les passages de Benkirane devant les conseillers restent toujours particuliers. En effet, la majorité gouvernementale qui comprend outre le PJD (Parti de la justice et du développement), les partis de l'Istiqlal, le PPS (Parti du progrès et du socialisme) et le Mouvement populaire, est minoritaire dans la Chambre des conseillers, Chambre haute du Parlement marocain. Celle-ci est dominée par l'opposition composée du PAM (Parti authenticité et modernité), le RNI (Rassemblement national des indépendants), l'USFP (Union socialiste des forces populaires) et l'UC (Union constitutionnelle). Le président du groupe de l'UC à la deuxième Chambre, Driss Radi, avait d'ailleurs saisi il y a quelques jours le Conseil constitutionnel sur la constitutionnalité de la lecture faite par le gouvernement à l'article 100 de la Constitution qui institue les séances mensuelles de questionnement. Cet article dispose que «les réponses aux questions de politique générale sont données par le chef de gouvernement. Une séance par mois est réservée à ces questions et les réponses y afférentes sont présentées devant la Chambre concernée dans les trente jours suivant la date de leur transmission au chef de gouvernement». Mais la saisine de M. Radi bute sur un sérieux écueil. En effet, la Chambre des conseillers fonctionne toujours avec un règlement intérieur élaboré en 1996 au lendemain de l'adoption de l'ancienne Constitution. «En l'absence d'un règlement adapté à la nouvelle Constitution de 2011, nous n'avons d'autre choix que de se limiter à la lecture actuelle de l'article 100», explique une source au sein de la deuxième Chambre. En attendant le nouveau règlement de l'Intérieur, Benkirane pourra continuer ses passages au Parlement. Et le premier passage de cette saison promet déjà.