Et de cinq pour l'opération «Un million de cartables». Pour cette rentrée scolaire, le nombre des élèves qui devront bénéficier de cette initiative royale atteindra les 3.898.000 dont 89% inscrits en cycle primaire et 11 % en cycle secondaire collégial. «Un million de cartables» profitera aux élèves issus de familles nécessiteuses, dont 61% vivant en milieu rural et 39% en milieu urbain. Et ce pour un coût d'environ 350 millions de dirhams, selon le ministère de l'éducation nationale. L'importance cruciale de l'initiative royale, lancée au début de la rentrée scolaire 2008, réside dans sa volonté d'impulser l'égalité d'accès à l'enseignement et réduit fortement les coûts de scolarisation qui pèsent lourdement sur les familles démunies. Depuis son lancement, «Un million de cartables» est financé pour l'essentiel à partir des crédits alloués à l'initiative nationale pour le développement humain (INDH), les apports des autorités et des institutions concernées, des collectivités locales et des associations. Cette année, l'opération est soutenue par le ministère de l'économie et des finances qui y participe à hauteur de 250 millions de dirhams, par l'INDH qui y apporte une contribution de 40 millions de dirhams, l'Office chérifien des phosphates (OCP) dont la contribution s'élève à 15 millions de dirhams et l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie avec 10 millions de dirhams. Cette opération s'inscrit dans le cadre du programme d'urgence du ministère, qui a entre autres buts, de réduire à 50% le taux de déperdition scolaire et de mettre à niveau des espaces éducatifs visant à promouvoir la généralisation de l'enseignement et à améliorer sa qualité. Dans son plan d'urgence, le département de tutelle œuvre pour réduire les déperditions et l'échec scolaire des élèves de manière à atteindre en 2014-2015 un taux d'achèvement du primaire de 90% sans redoublement, pour les enfants de la cohorte 2009-2010. Et atteindre en 2017-2018 un taux d'achèvement du collège de 80% pour les élèves de la cohorte 2009-2010. En plus de «Un million de cartables», il y a aussi le programme «Tayssir» mis en place dans le cadre des orientations stratégiques en matière de lutte contre la déperdition scolaire et de la concrétisation de l'objectif de l'égalité des chances d'accès à l'enseignement obligatoire et plus particulièrement des enfants issus de familles pauvres. «Tayssir» cible les communes rurales qui présentent un taux de pauvreté de plus de 30% et un taux de déperdition scolaire de plus de 5%. Il concerne ainsi 300.000 enfants inscrits au primaire issus de près de 160.000 ménages. Pour la 1ère et 2ème années primaires, le montant des bourses est de 60 dirhams par mois. Pour la 3ème et 4ème années primaires, il est de 80 dirhams. Et pour la 5ème et 6ème années primaires, le montant atteint 100 dirhams par mois. L'attribution des bourses est de 10 mois par an et le transfert monétaire se fait tous les deux mois par le biais des agences de Poste Maroc sous deux modalités. Le budget alloué à «Tayssir» a été de 54 millions de dirhams en 2008, 70 millions de dirhams en 2009, 240 millions de dirhams en 2010 et 486 millions de dirhams en 2011. Même avec ces actions, le programme d'urgence avait du mal à atteindre ces objectifs. En juillet dernier, faisant un premier bilan, Mohamed El Ouafa, ministre de l'éducation nationale, a avoué que les réalisations ne sont pas au niveau des exigences contenues dans ledit programme, ajoutant que plusieurs initiatives d'une importance majeure ont été réalisées au niveau, notamment, de la formation et d'organisation de colloques. M. El Ouafa avait indiqué que le ministère n'a pas pu réaliser tous les objectifs du programme d'urgence 2009-2012, expliquant que celui-ci comporte des axes et objectifs divers, ce qui a provoqué une certaine dispersion faisant que «le bilan de ce programme soit relativement et partiellement positif». «Quelques axes du programme d'urgence n'ont pas pu être mis en exécution car le programme dépassait le ministère de l'éducation nationale», avait-il souligné en révélant que le ministère est en train de mener une révision graduelle du programme afin de définir des objectifs et des plans d'action plus clairs basés sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement en tant qu'axe fondamental dans le système éducatif.