Le Marathon international de Casablanca est sur le point de repartir pour un tour, le 7e de sa jeune existence. Le géniteur de cet événement, Mohamed Maâzaoui, parle de son enfant avec beaucoup d'optimisme et souligne que celui-ci entame une marche à pas sûrs. ALM : Comment s'annonce cette 7e édition ? Mohamed Maâzaoui : Je crois que l'on est en mesure de dire qu'elle s'annonce sous les meilleurs auspices. Nous faisons état de deux choses très importantes. Tout d'abord, cette édition se déroulera sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi, chose dont nous sommes très fiers. Puis il y a le partenariat qui nous lie à la RTM pour une durée de 3 ans, de 2004 à 2006. Il faudra également citer une convention avec une manager allemande qui permettra à un groupe d'athlètes kenyans, parmi les meilleurs au monde, de prendre part à l'événement. Il est à souligner que ces marathoniens ont adopté un mode de préparation spécifique au marathon international de Casablanca. On espère par ailleurs avoir une importante participation, entre 10 000 et 15 000 athlètes. Y aura-t-il des athlètes de renom sur la ligne de départ ? Vous savez, le marathon de Casablanca prend de plus en plus de galons et, cette année, 25 athlètes étrangers seront de la partie. Il faut tout d'abord citer la participation de 7 Kenyans et 2 Ethiopiens, figurant parmi le top de la discipline au niveau mondial, en plus de marathoniens venus de Tanzanie, de Russie, de Roumanie, etc. Quelles sont vos attentes par rapport à cette édition ? Nous espérons que notre marathon prendra de l'ampleur et entre en concurrence avec les manifestations similaires. Nous sommes déjà à 2h 10mn 44sec, œuvre de Boubker Aâfoui, ce qui est considérable. Cette édition sera marquée par la participation d'un lièvre kenyan qui va tirer sur 30 kilomètres, l'objectif étant de descendre sous la barre des 2h 10mn et donner un éclat à ce marathon. Nous sommes liés à la wilaya de Casablanca par le biais d'une convention et je pense qu'il faudra activer cette dernière, au lieu de la laisser noir sur blanc seulement. Nous souhaitons également apporter, à travers cet événement, notre contribution à la candidature du Maroc au Mondial-2010 et contribuer également à drainer des touristes, dans le cadre de l'objectif que s'est fixé le Maroc concernant les 10 millions de touristes en 2010. Avez-vous prévu des innovations lors de cette édition ? Bien évidemment, nous avons mis sur pied une course pour jeunes, s'étalant sur 5 kilomètres. Entre 5.000 et 6.000 marathoniens en herbe, dont l'âge est compris entre 11 et 13 ans, seront alignés sur la ligne de départ de cette nouvelle course. Ils sont issus des écoles publiques ou privés, des clubs… dans le cadre d'une convention liant la Fédération royale marocaine d'Athlétisme au ministère de l'Éducation nationale. À quelles sortes de problèmes pourrait-être confronté le marathon de Casablanca ? Comme c'est le cas pour tous les sports, nous sommes confrontés à un problème de sponsors. Les moyens nous manquent cruellement et nous souffrons d'une réticence des bailleurs. Le ministère du Tourisme devrait par exemple s'impliquer avec nous, nous avons frappé aux portes de l'Office national du Tourisme, mais nos doléances sont restées lettre morte. Cependant, le département du tourisme investit des sommes colossales dans les foires et autres évènements du genre. Nous avons pourtant 11 records à notre actif, nous avons organisé les championnats arabes, africains, méditerranéens… De plus, nous aurons 3 heures d'antenne à travers une retransmission sattelitaire qui sera suivie de par le monde et, comme je l'ai dit, le sport peut activement contribuer à l'essor du tourisme. Jugez-en par la belle prestation des Lions de l'Atlas dont le rugissement a eu écho aux quatre coins du globe. Avez-vous constaté des évolutions au fil des éditions ? Bien sûr qu'une série d'évolutions ont été enregistrées. Lors de la première édition, la participation était de 1.700 athlètes et pour la 6e, ils étaient 9.041. Le timing pour ces deux éditions est également passé de 2h 13mn à 2h 10mn. Les dames, quant à elles, sont passées de 3h 44mn à 2h 41mn. Au niveau de la sécurité, l'on a saisi la dimension et l'importance d'un événement de cette envergure et je peux vous dire qu'aujourd'hui, les autorités sont notre partenaire par excellence. Le marathon de Casablanca est également une occasion pour avoir une journée sans voiture, comme c'est le cas à Londres, Paris, Rome… Au début, on nous a pris pour des fous de vouloir priver Casablanca de circulation, mais on a fini par saisir la portée d'une telle initiative. Aujourd'hui je peux vous dire que l'édition en cours de préparation est le vrai départ du marathon de Casablanca.