La baisse des prix des médicaments continue à faire parler d'elle. La signature le 11 juillet dernier d'un accord entre le ministère de la santé, l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique (AMIP), l'Association marocaine des médicaments génériques (AMMG) et Maroc Innovation Santé (MIS) a été vivement dénoncée par les pharmaciens qui demandent son annulation immédiate (voir n° 2737 du mercredi 1er août 2012). Le président de l'AMIP, Abdelghani El Guermai, a adressé récemment une lettre aux présidents des conseils et de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM) pour faire part de la position de l'association. Dans son courrier, M. Guermai ne manque pas de rappeler que la baisse des prix des médicaments est à l'étude depuis 4 mois et qu'elle «a toujours été traitée en toute transparence et au su de tous». Pour l'AMIP, l'accord du 11 juillet ne constitue qu'une première étape de l'accord global qui comprendra les marges des pharmaciens et des grossistes ainsi que des mesures d'accompagnement pour sauvegarder en l'occurrence les intérêts des pharmaciens. Selon les industriels, l'accord définitif ne pourra être conclu sans les pharmaciens. «Lors de toutes nos réunions, tant au niveau de l'AMIP qu'au niveau du ministère de la santé, nous avons toujours maintenu qu'aucun accord définitif ne serait conclu en dehors des pharmaciens d'officine et des grossistes», peut-on y lire. Par ailleurs, M. Guermai dément l'information selon laquelle la marge de baisse oscille entre 30 et 60% en précisant que «à ce jour, personne ne peut affirmer l'importance de la baisse des prix qui sera appliquée. Les études à ce sujet ne sont pas toutes finalisées». Toutefois, ce dernier reconnaît qu'il faut trouver des alternatives compensatoires pour ne pas léser les pharmaciens. Le président de l'AMIP a ainsi fait part aux conseils de l'Ordre et aux syndicats des pharmaciens de certaines propositions. Celles-ci portent sur l'augmentation de la marge de 30% dans la tranche des prix bas, de la diminution de la marge de 30% dans la tranche des prix élevés. Des mesures qu'ils restent à définir avec le ministère de la santé. Parmi les autres mesures proposées, il y a lieu de relever la suppression de la TVA, la rémunération de l'acte du pharmacien et la révision de l'importation, distribution et dispensation des dispositifs médicaux sous la responsabilité du pharmacien.