Au titre de la conjoncture économique internationale, l'activité économique a été marquée, en fin juin 2012, par des signes montrant un certain ralentissement. L'activité économique nationale demeure caractérisée par une évolution mitigée des indicateurs conjoncturels. D'après les analystes de la Direction des études et des prévisions financières -DEPF-, dans cet environnement international défavorable, se répercutant négativement sur la demande extérieure adressée au Maroc, la demande intérieure demeure le principal levier de la croissance économique nationale. Sur ce plan, la production céréalière s'est établie à 51 millions de quintaux, en révision à la hausse de trois millions de quintaux par rapport à la première estimation du département de l'agriculture, atténuant, par là, la baisse accusée par rapport à la campagne céréalière précédente. Au niveau des indicateurs d'activité du bâtiment et des travaux publics, la dernière note de conjoncture souligne un comportement positif à fin mai 2012, en ligne avec l'augmentation des ventes de ciment de 12,3%, et du secteur de l'électricité. Les ventes d'électricité se sont appréciées de 10,2%, couvrant une hausse de 10,1% au niveau de la haute tension, indicateur clé de l'activité industrielle. Cette dernière réaliserait, selon les patrons d'entreprises interrogés, une amélioration de la production par rapport au trimestre précédent. Par ailleurs et toujours selon la même source, la consommation des ménages, en ligne avec la bonne tenue des recettes de la TVA intérieure avant remboursements (+9,6% à fin juin 2012), se serait favorablement comportée début 2012. Celle-ci aurait été appuyée par une évolution modérée des prix à la consommation (+0,8% à fin mai) et par une amélioration des revenus des ménages, en rapport avec l'impact positif du dialogue social, se traduisant par des revalorisations salariales, le comportement positif des transferts des MRE (+2,1% à fin mai) et l'évolution favorable de l'encours des crédits à la consommation (+18,5% à fin mai). Au niveau des biens, la balance commerciale a affiché une dégradation par rapport à fin avril 2012. En effet, les valeurs des exportations (FOB) et des importations (CAF) se sont accrues de 6,5% et de 8,2% respectivement, donnant lieu à un solde commercial de 84,2 milliards de dirhams, en aggravation de 9,8%, après une hausse limitée à 6,3% un mois auparavant. En somme, à l'exception de l'indice du secteur de l'agroalimentaire qui a progressé de 1,3% par rapport à fin décembre 2011, l'ensemble des autres indices sectoriels se sont contractés. De même, la capitalisation boursière a enregistré une baisse de 8,5% par rapport à fin décembre 2011, pour s'établir à 472,2 milliards de dirhams. Le volume global des transactions demeure faible : 26,5 milliards de dirhams à fin juin 2012, en baisse de 57,3% en glissement annuel.