Invitée d'honneur du Festival international du raï, la célèbre actrice égyptienne Ilhame Chahine a profité de sa présence à Saïdia pour contribuer à la promotion touristique de cette station balnéaire et entamer les premiers contacts pour l'organisation du 1er Festival international du film dans cette ville. Ilham qui est une habituée du Maroc ne tarit pas d'éloges à l'égard d'un pays qu'elle considère comme sa seconde patrie. «Le Maroc est le pays où je me sens le plus chez moi. Un peuple des plus accueillants, des paysages qui valent le détour et des traditions ancestrales qui témoignent de la spécificité de ce peuple, ainsi qu'une diversité artistique et culturelle qu'on ne trouve nulle part ailleurs», a-t-elle déclaré à ALM. Concernant le projet du Festival du film international de Saïdia programmé pour 2013, elle a expliqué que sur initiative de plusieurs personnalités du cinéma marocain, dont certaines sont originaires de l'Oriental, et en co-organisation avec l'Association Oujda Arts, l'idée de ce festival a pris forme et les démarches ont été entamées pour le réussir. Le cinéma comme industrie de promotion peut apporter beaucoup à Saïdia. Car, en plus de l'apport artistique de ce festival et des débats qui l'accompagnent sur son essor au Maroc, il y a des retombées en termes de consolidation de l'attractivité d'une région qui a fait de sa promotion touristique un choix stratégique de développement», a-t-elle ajouté. L'art, en ce sens, est transcendé en facteur de développement et d'ouverture sur les activités économiques. D'autant plus que de nos jours un nombre important de touristes optent pour les pays où il peut joindre l'agréable à l'utile. Les beaux sites couplés à des activités culturelles ou sportives à dimension internationale sont des créneaux porteurs. «Je viens de visiter quelques endroits de l'Oriental et vu la diversité de ses paysages et de ses écosystèmes −mer, montagne, vallées, haut-plateaux et Sahara−, il est inadmissible que cette région n'attire pas des cinéastes pour la réalisation de leurs films. C'est ce que nous souhaitons atteindre avec l'organisation de ce Festival international du film», assure-t-elle. «Pour le moment on est en phase préparatoire et j'espère qu'on sera fin prêts dans une année. Etre parmi les initiateurs de ce festival me tient à cœur. Cela m'honore et m'engage à lui assurer la réussite convoitée. Je suis prête à y contribuer soit par des films dans le cadre d'une compétition ou dans le jury ou en tant qu'organisatrice. L'essentiel est que je puisse rendre à ce pays un peu du bonheur qu'il me procure. C'est un pays avec des affinités artistiques qui en laissent plus d'un perplexe. D'autant plus qu'il ne s'arc-boute pas sur des choix culturels figés».