Du nouveau dans le secteur des médicaments. Le ministre de la santé, Lhoussaine Louardi, a signé, le 9 juillet 2012, la décision n° 111 portant création d'une Commission consultative du médicament et des produits de santé (CCMPS). Cette commission a ainsi pour mission de contribuer à l'élaboration de la politique pharmaceutique nationale et à la définition des outils nécessaires à la mise en œuvre de cette politique. Celle-ci sera composée des représentants de plusieurs départements ministériels (santé, intérieur, économie et finances, industrie, commerce et nouvelles technologies, enseignement supérieur, ministère délégué auprès du chef de gouvernement chargé des affaires générales et de la gouvernance) ainsi que des représentants de l'Office national de la sécurité sanitaire (ONSSA), de l'Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM), de la Caisse nationale des œuvres de prévoyance sociale (CNOPS) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Cette structure comprendra également les présidents des Ordres professionnels (pharmaciens, médecins, fabricants-répartiteurs, médecins-dentistes), des représentants de la société civile (l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, l'Association marocaine de protection du consommateur) ainsi que les associations et syndicats professionnels intervenant dans le secteur. Cette commission se réunira en principe une fois par mois. Quant au secrétariat de la commission, il sera assuré par la direction du médicament de la pharmacie. Des groupes de travail seront constitués au sein de la CCMPS selon trois thèmes principaux : accessibilité, qualité et usage rationnel. Dans le cadre de la réalisation de ses travaux, chaque groupe de travail sera en mesure de faire appel à toute personne, en raison de sa compétence ou de son expérience. A noter que les propositions et les recommandations de la commission feront l'objet d'un rapport qui sera soumis à l'approbation du ministre de la santé par le président de ladite commission. Le 26 juin dernier, le ministre de la santé avait présenté, devant tous les acteurs du secteur, les grandes lignes de la politique pharmaceutique nationale. Cette politique devrait répondre aux nombreuses attentes des malades, tout en tenant compte de la viabilité des laboratoires pharmaceutiques, des répartiteurs, des pharmaciens d'officine et des caisses d'assurance maladie. Cela dit, l'élaboration de la politique pharmaceutique nationale ne pourra se faire sans une véritable réforme de la santé.