La 1ère session du conseil d'administration de l'Agence nationale de l'assurance maladie s'est tenue lundi sous la présidence du Premier ministre. Le bilan de 2005 et le plan d'action pour l'année 2006 étaient au menu. L'élargissement de la couverture médicale est en train de s'installer dans les faits. Après l'entrée en vigueur de l'Assurance maladie obligatoire (AMO) le 1er mars, c'est au tour de l'ANAM, l'Agence nationale de l'assurance maladie, d'installer ses structures. Cette dernière vient tout juste de tenir son premier Conseil d'administration, lundi dernier, sous la présidence du Premier ministre, Driss Jettou, et en présence des ministres des Finances, de l'Emploi et de la Santé. Le bilan de l'année 2005 et le plan d'action pour l'année 2006 étaient au menu de ce premier Conseil d'administration de l'ANAM. Un conseil auquel siègent les représentants de l'administration, du secteur privé, des assurés et des deux organismes gestionnaires, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), d'une part et les conseils de l'ordre des médecins, des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes avec voix consultative, d'autre part. Le Directeur général de l'ANAM, Chakib Tazi, a ainsi présenté le bilan de l'Agence pour le deuxième semestre 2005, le bilan d'ouverture, ainsi que le dispositif réalisé nécessaire au démarrage du régime, à savoir le manuel d'organisation comptable et financière, le statut du personnel, l'organigramme de l'Agence et les travaux de normalisation. Il a par la suite soumis au Conseil le plan d'action et le budget 2006 de l'agence. M. Tazi a notamment présenté la politique de l'agence vis-à-vis des dispositifs médicaux, implants, orthèses et prothèses. Il a, par ailleurs, présenté le protocole de soins prévu avec les différents partenaires pour rationaliser les traitements. Le plan d'action pour l'année 2006 prévoit aussi l'instauration d'un contrôle médical qui a pour objectif de définir un parcours de soins contrôlé. La mise en place prochaine d'un système d'information était également à l'ordre du jour. Le Conseil d'administration a été maintenu ouvert afin de permettre aux différentes parties de désigner leurs représentants dans les commissions à constituer au sein de l'agence et d'avancer dans l'approbation des différents points inscrits à l'ordre du jour. Ainsi, l'ANAM est désormais bien installée pour exercer ces prérogatives notamment en matière de régulation, de sauvegarde des équilibres financiers, de conclusion de conventions et d'arbitrage en cas de nécessité. L'ANAM est décidément aux petits soins pour étendre l'AMO à l'ensemble des citoyens, toutes catégories sociales confondues.