ALM : De quoi ce 16ème congrès de l'Istiqlal a-t-il débattu ? Rachid Afilal : Le congrès de l'Istiqlal, conformément au statut du parti, a débattu des documents et travaux de toutes les commissions. Ainsi la majorité de ces documents et travaux a été adoptée à l'unanimité par le comité préparatoire à l'issue de trois mois de travail. La seule commission qui est restée source de débat est la commission juridique : il fallait trancher dans quatre points autour desquels il y avait divergence : la candidature au poste de secrétaire général, ses critères, le mandat au comité exécutif (est-ce un mandat ou deux?) et enfin l'augmentation du nombre des membres du comité exécutif à 29 au lieu de 21 (ceci puisque il y a eu un quota d'un tiers des femmes et un quota des jeunes). Et concernant ce point, on a finalement fixé une limite d'âge de 40 ans conformément aux lois électorales. Pour ce qui est des critères pour se porter candidat au poste de secrétaire général, il a été décidé que ce dernier doit être membre du comité exécutif élu lors du 15ème congrès. Qu'en est-il de l'élection du secrétaire général successeur à Abbas El Fassi ? Pourquoi n'a-t-il pas été élu lors des travaux de ce congrès ? Conformément au statut de l'Istiqlal, ce congrès devait élire les instances du parti. Ainsi il a permis l'élection de plus de 800 membres du conseil national qui constitue notre parlement. Aussi ce statut n'impose pas explicitement l'élection du secrétaire général lors du congrès, étant donné qu'il prévoit après la fin des travaux de ce dernier une session du conseil national, la première, au cours de laquelle doit être élu le secrétaire général du parti, ainsi que les membres du comité exécutif. Et cette réunion devrait se tenir probablement dans les prochaines semaines ou au plus tard après Ramadan, vu que ce mois peut handicaper la tenue d'une telle réunion du conseil national. Comment évaluez-vous ce 16ème congrès ? Je considère que ce congrès a été une réussite, puisqu'il a atteint ses principaux objectifs. Il a donc débattu et entériné les travaux et documents des commissions, il y a eu un vote pour trancher dans les points de divergence. Ce congrès a aussi été couronné dans les règles de l'art par la publication d'un communiqué final rédigé lors de la réunion du comité exécutif. Ce communiqué adresse un signal fort et se félicite de l'unité du parti et du fait qu'il n'y a aucun conflit entre quelque courant que ce soit (notamment celui de Hamid Chabat et celui d'Abdelouahed El Fassi). Ainsi s'il y a concurrence elle se situe au niveau des idées mais dans le cadre du respect mutuel.