La Jeunesse ittihadia et le Bureau politique de l'USFP remettent à l'Instance Equité et Réconciliation les dossiers des décès de M. Grina, Mehdi Benbarka, O. Benjelloun, et du colis piégé adressé à M. Elyazghi. La Jeunesse de l'Union socialiste des forces populaire tient, samedi et dimanche, la réunion de son Comité central. La première depuis la démission de Abderrahman Youssoufi de la vie politique. L'ordre du jour de cette réunion est appelé à être essentiellement axé sur le rapport politique qui sera présenté et le bilan des commissions thématiques, particulièrement en ce qui concerne le secteur étudiant et les initiatives entreprises dans ce sens en concertation avec des étudiants appartenant à la mouvance de la gauche. Cet événement devra être précédé par deux initiatives importantes pour l'USFP et sa jeunesse, dans le domaine des droits de l'Homme, qui concernent les séquelles du passé. D'un côté, le secrétaire général de la JI (Jeunesse ittihadia), devrait présenter à l'Instance Equité et Réconciliation, le dossier de Mohamed Grina, un jeune militant de cette jeunesse, ayant succombé, le 24 avril 1979, à ses blessures devant le tribunal de première instance de Casablanca. Arrêté suite à une manifestation de soutien au peuple palestinien, organisé le 30 mars de la même année, dans le cadre de la commémoration de la Journée de la Terre, à laquelle a appelé la CDT (Confédération démocratique du travail), Mohamed Grina, originaire de la ville d'Agadir, fut sévèrement torturé. L'autre initiative non moins importante dans ce sens consiste en la présentation par une délégation du Bureau politique de l'USFP, à l'Instance précitée relevant du CCDH ( Conseil consultatif des droits de l'Homme) des dossiers de la disparition de Mehdi Benbarka, l'assassinat de Omar Benjelloun, le 18 décembre 1975, et du colis piégé adressé à Mohamed Elyazghi, en janvier 1973. Pour bon nombre de dirigeants socialistes, ces initiatives traduisent une volonté de réconciliation avec le passé et de détermination à continuer de défendre les idéaux humanitaires qui furent à l'origine de la création du parti. Dans le même ordre de cette nouvelle dynamique, l'USFP organise, ce vendredi, une journée d'étude au Parlement alors que la semaine prochaine il tiendra la première réunion de coordination de son groupe gouvernemental. Une manière d'inciter ses cadres à entamer un débat public sur le gouvernement et l'action des socialistes en son sein.