Ce projet qui est financé par un don de 3 millions de dollars du Japon et qui a été conçu avec la collaboration de l'institution financière internationale fait de Marrakech une ville pilote sur le plan de l'amélioration de déplacement des handicapés. Un programme pour l'accessibilité aux espaces publics des personnes à mobilité réduite a été lancé, mardi à Rabat au cours d'une cérémonie présidée par la ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social en présence des représentants de l'ambassade du Japon et de la Banque mondiale. Ce projet qui est financé par un don de 3 millions de dollars du Japon et qui a été conçu avec la collaboration de l'institution financière internationale fait de Marrakech une ville pilote sur le plan de l'amélioration de déplacement des handicapés. Pour conduire son projet modèle d'accessibilité et d'insertion sociale, cette ville a bénéficié d'une enveloppe globale équivalente à 280.000 dollars avec obligation de boucler les travaux en janvier prochain. Bassima Hakkaoui a déclaré que la procédure mise en place pour le cas de Marrakech est susceptible d'être étendue à d'autres villes. Elle a précisé que des études dans ce sens étaient en cours concernant Oujda, Tanger, Casablanca et Rabat. La ministre qui a placé ce programme dans le cadre de la conformité de la pratique marocaine au droit international a déclaré que le Maroc qui a adhéré à la convention de l'ONU, «se devait de mettre en pratique un droit qui conforte l'équité sociale». Elle a appelé à intégrer la dimension accessibilité dans la conception et la réalisation du bâti. C'est loin d'être le cas aujourd'hui où, bien qu'il y ait eu des directives qui y invitent, les obligations d'accessibilité ne sont généralement pas observées, a-t-elle dit, en invitant les promoteurs à y accorder plus d'intérêt. L'accessibilité n'est pas seulement une question d'entrée aux lieux publics, elle touche également l'accès au logement, aux soins, à l'éducation et aux autres services dont jouissent pleinement les autres citoyens, a-t-elle ajouté. Pour la ministre, la question de l'accessibilité se double d'une dimension éthique qui est que le handicap n'est pas une situation rédhibitoire de droits, qu'au contraire il impose leur prise en compte immédiate par des mesures équivalentes à la discrimination positive. Car, ont déclaré des cadres de ce ministère, au final c'est l'insertion sociale qui est en cause. Cette finalité, ont-ils ajouté, fait que l'accessibilité concerne autant les transports que le logement social, la santé, l'emploi que les autres services. Le ministère en conclut que l'insertion des personnes à mobilité réduite est l'affaire de tous et que tous les départements doivent y participer. Mais pas seulement, a dit la ministre, qui a déclaré vouloir mener à terme des campagnes de sensibilisation incluant les médias et des actions de mobilisation en direction des composantes de la société civile. Le ministère a également exprimé la volonté de fixer le cadre réglementaire de l'accessibilité, d'en standardiser les normes, notamment par l'authentification des critères devant y présider et d'en promouvoir la culture par la publication de guides.