Le ministre de l'économie et des finances et le Secrétaire général de l'UMA ont lancé un vibrant appel à l'accélération de l'intégration régionale qu'ils ont qualifiée de marchepied en direction d'une meilleure insertion des économies de la zone dans le nouvel ordre économique mondial caractérisé par une nouvelle division du travail à l'échelle planétaire. Le ministre de l'économie et des finances et le Secrétaire général de l'UMA ont lancé un vibrant appel à l'accélération de l'intégration régionale qu'ils ont qualifiée de marchepied en direction d'une meilleure insertion des économies de la zone dans le nouvel ordre économique mondial caractérisé par une nouvelle division du travail à l'échelle planétaire. Nizar Baraka et Lahbib Yahia ont invité les délégués des sept pays participants à la 27ème session du Comité intergouvernemental des experts d'Afrique du Nord (CIE), dont les travaux se sont ouverts mardi à Rabat à l'initiative du bureau local de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), à faire de ce choix l'un des éléments de base de leurs travaux. Entamée en présence de représentants de la Mauritanie, du Maroc, de l'Algérie, de la Tunisie de la Libye, de l'Egypte et du Soudan, la réunion a pour but de déterminer la manière d'optimiser le «rôle que peut jouer l'Afrique du Nord pour contribuer à libérer son potentiel en tant que pôle de croissance dans le monde». Il est en effet apparu aux experts que bien que pourvu en richesses naturelles importantes et diversifiées, le continent ne profite pas de l'effet de retour de sa contribution au produit mondial de la manière qui lui permette de réaliser rapidement son développement endogène. Ils ont mis l'accent sur le fait que l'échéancier, assigné aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), se termine en 2015. Ils ont également mis en exergue le fait que bien que s'étant située à un niveau moyen de 5% en 2015, la croissance africaine n'a pas eu l'effet escompté sur le développement social et que, par exemple, le seuil du chômage est resté élevé. Les délégués des sept pays ont par ailleurs appelé à améliorer l'attractivité exercée par les économies du continent sur les investissements extérieurs directs (IDE) dont l'évolution récente a montré une baisse sensible. Cependant, ont-ils estimé, rien de saillant ne sera fait dans cette optique de redressement si les pays africains n'adoptent pas des actions de développement et d'échanges concertées. Pour ces experts, l'intégration à l'économie mondiale passe par l'intégration régionale. C'est en particulier le point de vue du Secrétaire général de l'UMA qui a salué la reprise du dialogue sur la construction maghrébine et qui s'est félicité de ce que la réunion des ministres des affaires étrangères de la région, tenue en février à Rabat, ait adopté le principe de nouvelles institutions communes. A cet égard il a annoncé une prochaine réunion sur la création d'une zone de libre-échange maghrébine et s'est félicité du projet de banque d'investissement et de commerce commune. Nizar Baraka a ajouté que l'intégration des économies maghrébines est de nature à favoriser le développement endogène de la région et à pallier le passage à vide du partenaire européen pour maintenir les échanges commerciaux de ces pays à flots. Pour le bureau de la CEA pour l'Afrique du Nord, le thème de l'Afrique comme pôle de croissance tient sa pertinence du fait qu'il s'inspire de celui retenu par la Conférence des ministres africains des finances autant que des capacités réelles du continent.