L'accord avec l'Union européenne offre au Maroc de nouvelles opportunités d'accès au marché européen et lui permettra d'assurer un meilleur approvisionnement de son marché en intrants agricoles. Les accords de pêche et d'agriculture avec l'Union européenne (UE) au centre des débats au Parlement. Dans ce cadre, Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, a souligné les avantages de l'accord de libre-échange agricole Maroc-UE, lors d'une séance consacrée aux questions orales qui s'est tenue lundi 20 février. «L'accord de libre-échange agricole entre le Maroc et l'UE est une reconnaissance du sérieux du Maroc et de sa crédibilité en tant que partenaire». C'était jeudi dernier à Strasbourg que le Parlement européen a validé l'accord visant à libéraliser davantage le commerce agricole entre l'Union européenne et le Maroc. Ainsi le Parlement européen avait adopté le projet d'accord par 369 voix pour, 225 contre et 31 abstentions. «L'adoption de cet accord avec une «majorité confortable» est un triomphe du gouvernement, de la diplomatie parlementaire et des acteurs marocains qui sont parvenus à défendre avec fermeté la position du Royaume et ses intérêts», a indiqué M. Akhannouch. De ce fait, l'accord avec l'Union européenne offre au Maroc de nouvelles opportunités d'accès au marché européen et lui permettra d'assurer un meilleur approvisionnement de son marché en intrants agricoles. Il générera en effet plusieurs avantages au profit du Royaume. Plusieurs mesures de libéralisation réciproque des produits agricoles sont prévues dans ce cadre. Ceux-ci permettront d'augmenter les volumes des exportations marocaines de fruits et légumes sur le marché européen et de baisser les droits de douane appliqués de part et d'autre. «Ce projet instaure une libéralisation avec effet immédiat de 55% des droits de douane sur les produits agricoles et les produits de la pêche de l'UE (contre 33% actuellement) et de 70% des droits de douane sur les produits agricoles et ceux de la pêche du Maroc (contre 1% actuellement) et ce, sur une période de dix ans», a noté M. Akhannouch. De plus, en termes de valeur, l'accord devrait entraîner la libéralisation sans délai de 45% des exportations de l'UE vers le Maroc et 55% des importations européennes en provenance du Maroc. D'une part, l'accord permettra d'accroître les concessions dans le secteur des fruits et légumes. D'autre part, les produits marocains de la pêche continueront d'accéder librement au marché européen, alors que les produits de la pêche provenant des pays européens ont été répertoriés dans trois catégories. L'accord de libre-échange agricole entre le Maroc et l'UE sera rentable porté sur d'autres domaines de coopération, en l'occurrence le domaine de la sécurité sanitaire. Cela permettra au Maroc de bénéficier du soutien institutionnel européen pour qu'il puisse renforcer ses structures de contrôle sanitaire, vétérinaire et végétal. En ce qui concerne l'accord de pêche avec l'UE, M. Akhannouch a noté dans ce cadre que «l'accord de pêche est toujours en vigueur et expirera fin 2014, relevant que c'est le protocole, dont la durée a été fixée à un an, qui n'a pas été renouvelé par le Parlement européen».