Le Royaume n'est classé qu'à la 105ème place sur 132 pays avec un score de 45,76 points. Le Maroc fait figure de mauvais élève en matière de protection de l'environnement. Selon le dernier rapport de l'Indice de performance environnementale (IPE) 2012 élaboré par les Universités de Yale et de Columbia, le Royaume n'est classé qu'à la 105ème place sur 132 pays avec un score de 45,76 points. Le Maroc a ainsi perdu 53 places par rapport à 2010. Avec un tel classement, le Maroc se place loin derrière l'Egypte (60ème position), l'Arabie Saoudite (82ème), l'Algérie (86ème) et la Tunisie (99ème). Toutefois le document ne manque pas de préciser que le Maroc occupe la 10e place parmi 19 pays de la région MENA. Ce mauvais score s'explique par le peu d'efforts menés par le Maroc concernant la qualité de l'eau potable, la protection de la biodiversité et le respect d'une pêche contrôlée. En matière de santé environnementale, le Maroc se classe au 80ème rang avec un score de 60,3 points alors qu'il occupe la 102ème place en termes de vitalité de l'écosystème avec un score de 39,5. En dépit de cette mauvaise note, le Maroc devance certains pays tels que la Turquie (109), la Syrie (113), la Jordanie (117) et la Libye (123). Ce rapport élaboré tous les deux ans se base sur 22 indicateurs dont l'accès à l'eau potable, l'assainissement, la pollution intérieure, la protection des régions sauvages, l'exploitation forestière, l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et les émissions de CO2. Ces indicateurs sont groupés en deux catégories, la première étant l'état général de l'environnement qui évalue les conséquences environnementales pour la santé de l'homme. La deuxième catégorie est la vitalité de l'écosystème qui mesure l'état de santé et l'exploitation des ressources naturelles. La catégorie sur l'état général de l'environnement représente 30% de la note finale de l'IPE tandis que celle sur la vitalité de l'écosystème représente 70%. Rappelons que l'IPE est un indice créé pour évaluer, comparer et améliorer l'efficacité des politiques environnementales. Il ressort du rapport que la Suisse est le pays le plus respectueux de l'environnement au monde avec un score de 76,7 tandis que l'Irak se classe à la dernière position. A noter que l'Inde qui occupe la 125ème place a l'air le plus pollué de toute la planète, suivie du Bangladesh et du Népal. Par ailleurs, ce classement révèle également que la protection de l'environnement n'est pas une priorité pour bon nombre de puissances économiques. Tel est le cas des Etats-Unis (49ème place) ou de la Chine (116ème). Rappelons que l'eau potable demeure le principal point noir du Maroc. Selon la Banque mondiale, si le taux d'accès à l'eau potable au Maroc est passé de 50% en 2004 à 87% en 2009, près de 2 millions d'habitants n'ont toujours pas accès aux services d'alimentation en eau et d'assainissement. La situation à Casablanca reste alarmante. En effet, la Banque mondiale estime que 145.000 ménages, soit 900.000 habitants dans la zone métropolitaine, s'approvisionnent en eau dans des puits ou des bornes-fontaines. Les faibles précipitations et leur mauvaise répartition sur le territoire font de l'eau un problème économique et de développement social majeur au Maroc. Malgré les investissements du pays dans les barrages, les capacités d'approvisionnement en eau et les systèmes d'irrigation, la Banque mondiale estime que ce processus n'a pas été accompagné de politiques tournées vers la durabilité en matière de gestion, de conservation et de protection des ressources en eau et de développement équitable des services au sein des communautés rurales et pauvres.