Le nouveau complexe automobile du constructeur français Renault, inauguré jeudi près de Tanger, est l'illustration d'un pari audacieux mais gagnant, fait par un industriel géant suffisamment confiant dans la stabilité du Maroc et convaincu des atouts du pays pour investir lourdement (1,1 milliard d'euros) dans ce nouveau pôle de production majeur dans le pourtour méditerranéen. Le pari était d'autant plus risqué qu'il intervenait à l'été 2007, à la veille de la crise financière internationale de 2008-2009 et de la tourmente qui avait frappé de plein fouet le secteur de l'automobile à travers le monde et remis en cause plus d'un projet d'investissement. En dépit du retrait du projet de son allié, le nippon Nissan, par mesure d'austérité, le français Renault a gardé le cap, car rassuré par la réactivité des pouvoirs publics marocains et l'entrée de la CDG dans le capital de l'usine de Tanger à hauteur de 47,6%.