Selon le bilan de croissance économique, l'économie nationale fait une nouvelle fois preuve de résilience avec une croissance du PIB estimée à 4,8% en 2011. Casablanca Finance Group (CFG) a tenu hier à Dar Tawfir de Casablanca une conférence de presse pour présenter ses analyses de marchés et sa vision prospective «Décryptages». A cet égard, Younes Benjelloun, directeur général de CFG Marchés, a fait le point sur l'ensemble des secteurs d'activités de cette banque d'investissement, notamment la macroéconomie, le marché des capitaux, le capital-risque, l'année boursière 2011 et les perspectives 2012. Au niveau macroéconomique et selon le bilan de croissance économique, l'économie nationale fait une nouvelle fois preuve de résilience avec une croissance du PIB estimée à 4,8% en 2011. A ce titre, M. Benjelloun affirme que «l'analyse sur une longue période de 10 ans démontre la vigueur de l'économie nationale avec un quasi-doublement du PIB depuis 2001, une croissance moyenne de 4,6% et une moindre cyclicité de la croissance au cours des 5 dernières années». Malgré l'impact de la crise au niveau mondial, l'économie marocaine a réussi à tenir un bon rythme en 2011. Et en 2012, la croissance du PIB devrait, selon CFG, maintenir le même rythme de croissance et s'établir entre 4 et 5%. En ce qui concerne le marché boursier, il a oscillé entre le rebond et la baisse. En effet, après le rebondissement de ce marché en 2010 (+20,7% pour l'indice CFG25), l'indice CFG25 a clôturé l'année 2011 par une baisse de 13,4%. Cette contre-performance a notamment entraîné un repli significatif de la volumétrie (-37% en 2011) et du ratio de liquidité du marché. Mais, de façon plus globale, entre 1996 et 2011, le marché boursier affiche toutefois une croissance annuelle moyenne de 9,4%. En répondant à une question relative au niveau de valorisation du marché marocain, Younes Benjelloun estime que la Bourse de Casablanca «n'est pas plus chère que d'autres» compte tenu de son coût de risque lequel est plus faible que les pays précités. Cela est démontré par la faiblesse relative aux taux billets de trésoreries (BDT) à 10 ans du Maroc (4,2%) par rapport à ceux de la Tunisie (6,2%), de la Turquie (9,7%) et de l'Afrique du Sud (8,4%). M. Benjelloun a clos la conférence en évoquant les visions et les perspectives de CFG au cours de l'année 2012. «Nous sommes à la veille de la fin du cycle baissier du marché boursier entamé en 2008. Pour 2012, nous prévoyons une hausse du marché comprise entre 5 et 10%, une progression de la masse bénéficiaire de 11% et des volumes de 15 à 20%. Nous pensons également effectuer jusqu'à 6 introductions en bourse, dont une ou deux avoisineront 1 milliard de dirhams» , a-t-il conclu.