Un appel a été lancé pour la planification de programmes de détection précoce du cancer du col. Après trois jours de débat, la conférence internationale sur le contrôle du cancer au Moyen-Orient et en Afrique a clôturé ses travaux, samedi 14 janvier à Marrakech, sous la présidence effective de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma, présidente de l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC). Un événement ponctué par le lancement solennel de l'Appel de Marrakech. Ce document porte des recommandations abondant dans le sens des deux axes thématiques abordés à cette occasion, à savoir «Quelle stratégie pour la prévention du cancer du col utérin et quelle stratégie pour la coopération et l'accès aux soins contre le cancer au Moyen-Orient et en Afrique?». Ainsi, les participants recommandent l'introduction du vaccin anti-HPV selon les conditions de chaque pays à un coût pouvant assurer un accès démocratique aux soins. Aussi, ils exhortent au renforcement de la coopération Sud-Sud entre les pays de la région à travers la mise en place d'un fonds régional pour la prévention et le traitement du cancer, l'Ecole africaine d'oncologie pour le développement des compétences humaines et le Comité interrégional pour le soutien et le suivi des programmes de prévention et de lutte contre le cancer dans la région. De surcroît, les intervenants ont incité à la révision des politiques sanitaires, la nécessité de l'élaboration d'un plan national de prévention et de contrôle du cancer et la mise en place de registres de population pour le recueil des données relatives au cancer, le suivi de la situation de morbidité, de mortalité et de l'impact des actions entreprises vis-à-vis de cette pathologie. De surcroît, un appel a été lancé pour la planification de programmes de détection précoce du cancer du col utilisant des méthodes appropriées ayant fait leurs preuves dans cedomaine dans le cadre d'un système de soins global. Parallèlement, la cérémonie de clôture a été marquée par la signature de six conventions de coopération concrétisant la volonté des participants de consolider le partenariat étroit entre des pays d'Afrique et du Moyen-Orient. La première convention porte sur le jumelage du King Hussein Cancer Center d'Amman en Jordanie avec le CHU Hassan II de Fès, soutenu par la King Hussein Cancer Foundation et l'ALSC. Au moment où quatre conventions concernent les modalités de collaboration pour la mise en commun des moyens de compétence pour lutter contre le cancer avec le soutien de l'ALSC et du laboratoire Roche dans quatre pays: le Gabon, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Chacune implique au moins une ONG du pays concerné. Au Gabon, il s'agit de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la femme et au Niger de la Fondation Tattali Ayyali. Pour sa part, la convention concernant le Mali associe la Fondation pour l'enfance à Colani Mali, filiale du Groupe Saham. Concernant la Mauritanie, la convention de coopération implique le Centre d'oncologie de Nouakchott, le CHU Ibn Rochd de Casablanca aux côtés de la Ligue mauritanienne de lutte contre le cancer. A son tour, la dernière convention porte notamment sur le projet de création d'une Ecole africaine d'oncologie. Consistant en un partenariat entre l'ALSC, le Groupe Saham et le Groupe franco-africain d'oncologie pédiatrique, cette collaboration cible la mise en œuvre d'un programme de formation en oncologie répondant aux spécificités des pays d'Afrique.