Aujourd'hui, ce déblocage de la situation conflictuelle opposant depuis le début de 2011 Mohamed Sajid, président du conseil, et élus locaux, est possible. Et ce grâce à plusieurs rencontres préparatoires tenues à l'initiative du wali de Casablanca et de membres du conseil. «Halte au blocage! Les choses doivent avancer à Casablanca!». C'est le souhait exprimé par des membres du conseil de la ville de Casablanca. Ces derniers devraient assister aujourd'hui aux travaux de la session ordinaire dudit conseil reportée à plusieurs reprises depuis le mois d'octobre. Au menu: l'adoption de divers projets pour débloquer les grands chantiers de Casablanca, à savoir le tramway, le budget du Grand théâtre de Casablanca et le projet du Carrefour de Sidi Maârouf, ainsi que le budget 2012 de la commune urbaine de Casablanca. Aujourd'hui, ce déblocage de la situation conflictuelle opposant depuis le début de 2011 Mohamed Sajid, président du conseil, et élus locaux, est possible. Et ce grâce à plusieurs rencontres préparatoires tenues à l'initiative du wali de Casablanca et de membres du conseil. C'est ce qu'a indiqué à ALM Amina Latni, élue PAM, membre du conseil de la ville. Selon elle, il faut aujourd'hui, pour l'intérêt commun, donner la priorité en urgence aux grands chantiers attendus par les Casablancais, et reléguer les conflits et les accusations source du blocage aux autorités concernées, notamment les ministères de l'intérieur et de la justice, la Cour des comptes... Même son de cloche chez Abdelmalek Lkhili, élu PJD, membre du conseil de la ville : «C'est au département de tutelle et celui de la justice de gérer tous les points en suspens, entre-temps il faut aller de l'avant». Selon M. Lkhili, Sajid devrait être présent à la session d'aujourd'hui et ce, parce qu'un accord a été trouvé entre les partis de la majorité et le président du conseil. Cet accord engage M. Sajid à ne plus gérer de manière individuelle le conseil, désormais ce sera de manière collégiale. Chaque parti de la majorité assumera un secteur : le MP s'occupera des affaires sociales, culturelles et sportives, le RNI de l'urbanisme. Le secteur des travaux publics sera du ressort du PJD. Le PAM devrait assumer soit le département de la gestion déléguée, soit les finances. Figurent aussi parmi les points de cet accord, la moralisation de l'administration et ce, à travers le remplacement des directeurs de services qui ont été pointés du doigt ou impliqués dans des affaires de fraude ainsi que la création de commissions de suivi des grands chantiers. Par ailleurs, pour d'autres, la situation est loin d'être débloquée. «C'est contre la loi d'organiser la session d'octobre en janvier», estime Mustapha Rahin, élu SAP. Et d'ajouter : «Les mêmes problèmes qui ont bloqué le fonctionnement du conseil existent toujours et ont même empiré». Il s'agit, selon lui, du manque de transparence du président de la commune urbaine, qui n'a toujours pas présenté son bilan et le rapport financier et administratif de l'année 2010. «Comment peut-on dans ce contexte adopter le budget de l'année 2012?», s'indigne M. Rahin. Ce dernier pointe aussi du doigt le fait que le budget du Grand théâtre de Casablanca s'élevant à 157 milliards de centimes soit exagéré. Autre point scandaleux pour M. Rahin : «L'achat à des prix faramineux de terrains destinés au Carrefour de Sidi Maârouf, juste parce que leurs propriétaires font partie du conseil de la ville et qu'ils sont assez influents, alors que pour le commun des mortels la règle aurait été à l'expropriation pour cause d'utilité publique».