Les Marocains ont tranché et accordé une grande partie de leurs voix au Parti de la justice et du développement (PJD), inscrivant le Maroc dans la tendance politique régionale. L'élection d'un nouveau gouvernement était le rendez-vous phare de l'année 2011. Le mois de novembre a été marqué par un scrutin législatif historique illustrant parfaitement le processus démocratique engagé par le Royaume. Les législatives anticipées ont été décidées au lendemain de la mise en place de la nouvelle Constitution. De même, elles interviennent dans un contexte politique régional bouillonnant. Le Maroc a réussi par ces élections à présenter un modèle de transparence, l'inscrivant dans une ère nouvelle. Le 25 novembre 2011 était la préoccupation majeure de tous les Marocains qui ont répondu volontiers au devoir citoyen. 45,4% est ainsi le taux de participation enregistré lors de ce scrutin législatif, marquant une nette amélioration par rapport aux législatives de 2007. Après un long débat sur l'identité du parti qui représentera la majorité gouvernementale, les Marocains ont tranché et accordé une grande partie de leurs voix au Parti de la justice et du développement (PJD), inscrivant le Maroc dans la tendance politique régionale caractérisée par la montée des islamistes en Tunisie et en Egypte. Des 31 partis politiques participant au scrutin, le PJD a réussi à renforcer sa présence dans la sphère politique. Après avoir décroché 46 sièges lors des élections législatives de 2007, il en a remporté 107 lors du scrutin de 2011, soit un taux d'évolution dépassant les 50%. Le PJD a supplanté les partis les plus traditionnellement présents au Parlement. Le parti de l'Istiqlal (PI) recule donc pour se situer en deuxième position avec un total de 60 places contre 52 en 2007, au moment où le Rassemblement national des indépendants (RNI) est arrivé troisième avec un total de 52 sièges contre 39 lors des législatives de 2007. En prévision des élections du 25 novembre, le ministère de l'intérieur avait mené un long processus de concertation avec les états-majors des partis politiques, destiné à l'élaboration des lois électorales. À chaque mouture élaborée par le département de l'Intérieur, les partis présentaient leurs propositions et observations. Une véritable démarche participative qui a permis aux partis du plus grand au plus petit de contribuer à l'élaboration de l'arsenal juridique régissant les élections. Au menu, à titre d'exemple, la loi organique sur la Chambre des représentants, la loi organique sur les partis politiques, la loi sur l'élection des membres des conseils locaux, la loi sur l'observation neutre et transparente des élections et pour terminer, une charte d'éthique qui a finalement été abandonnée. À noter que l'Etat a consacré une enveloppe budgétaire de 220 millions dirhams afin de permettre aux partis politiques de financer leurs campagnes électorales.