Bien que les noms des membres du Parti de la justice et du développement (PJD) donnés favoris pour occuper des postes ministériels soient déjà relativement connus, le parti islamiste tient à ce que la désignation de ses ministrables se fasse à travers la méthodologie démocratique. Bien que les noms des membres du Parti de la justice et du développement (PJD) donnés favoris pour occuper des postes ministériels soient déjà relativement connus, le parti islamiste tient à ce que la désignation de ses ministrables se fasse à travers la méthodologie démocratique. Lors de la session extraordinaire du conseil national du PJD tenue samedi 17 décembre à Salé, le parti dirigé par Abdelilah Benkirane, appelé à former le prochain gouvernement, a défini les critères et approuvé la procédure relative au choix des candidats du parti à des postes politiques. Ainsi, pour la sélection des candidats, le conseil national du PJD a déterminé cinq critères, à savoir l'efficacité, l'honnêteté, l'engagement partisan, l'intégrité et la compétence. En plus des critères, le parti a mis en place une commission formée de 36 membres élus par le conseil national et des 18 membres du secrétariat général du parti. Selon Lahcen Daoudi, député PJD, ces 54 membres en plus du SG Abdelilah Benkirane devront choisir chacun par vote secret trois candidats pour chaque poste ministériel. Par la suite et après délibération, selon la même source, le secrétariat général du parti devra désigner trois candidats parmi les cinq candidats ayant obtenu le plus de voix pour chaque poste. En fin de compte, c'est le SG du PJD qui sera appelé à sélectionner un candidat sur les trois pour chaque poste politique avant de présenter une liste finale à SM le Roi. «Ladite procédure est adoptée en consécration de la démocratie interne et des principes de la compétence et du mérite pour la désignation des candidats aux postes de responsabilité», souligne le préambule de la procédure relative au choix des candidats du PJD. «Cette session intervient dans le cadre de la consécration de la démocratie interne du parti», a souligné Saâd-Eddine El Othmani, président du conseil national du PJD, ajoutant que son parti «vise à travers la conduite du prochain gouvernement à poursuivre les réformes politiques et respecter ses engagements vis-à-vis des électeurs». Selon des observateurs avertis, à travers la mise en place d'une procédure démocratique pour la désignation des ministrables du PJD, le parti islamiste fera d'une pierre deux coups. D'une part, cette procédure permettrait au PJD de conserver l'image d'un parti qui recourt à la méthodologie de la démocratie interne pour la désignation des candidats à des postes politiques. Et d'autre part, cette démarche mettrait le SG du parti, M. Benkirane, à l'abri de toute éventuelle contestation de la part des membres mécontents qui aspiraient à obtenir des postes ministériels, en justifiant le choix des candidats par la loi de la majorité. Cela dit, lors de cette session du parlement des islamistes, il a aussi été procédé à l'adoption de la charte du parlementaire et de la charte des personnes désignées dans des postes politiques.