«Je ne comprends rien au monde de la politique. Je ne suis pas un politicien mais un chanteur de chaâbi marocain». ALM : Café ou thé ? Said Sanhaji : Je préfère toujours un authentique thé à la menthe marocain Quelles sont vos nouveautés? Je prépare un nouvel album intitulé «D3i lemimtek bi salama». La sortie de cet opus est prévue pour le nouvel an. Ses chansons traitent de sujets qui concernent la société marocaine, notamment l'immigration des jeunes en quête de travail. Avez-vous voté le 25 novembre ? Malheureusement non, car j'étais en Belgique pour un concert, mais j'ai voté «oui» le jour du référendum sur la nouvelle Constitution. Pensez-vous vous présenter aux élections un jour ? (Rire) Sincèrement je ne comprends rien au monde de la politique. Je ne suis pas un politicien mais un chanteur de chaâbi marocain. Je me suis engagé à représenter le Maroc à l'extérieur et y hisser le drapeau marocain. Ma mission est de procurer au public la joie et une ambiance festive en lui chantant de la bonne musique chaâbi. On appelle ça en marocain du «zdih» et «rdih». Me présenter aux élections voudrait dire que je me moque des gens, que je leur mens. Ce sont des actes que je ne suis pas capable de faire. Que signifie votre nom «Sanhaji» ? «Sanhaji» est issu du nom de Sanhaja, une tribu proche de la ville de Taounate. Celle-ci se trouve à proximité d'une rivière qui divise la tribu en deux, Sanhaja du soleil et Sanhaja de l'ombre. Je suis donc d'origine jeblie mais né à la ville de Casablanca près de Derb Ghallef. Le public vous reconnaît grâce à votre chanson «Aïcha Ya Almajdouba». Qu'est-ce que cela représente pour vous ? Tout simplement une chanson très ancienne et très populaire, je l'ai écoutée depuis mon enfance. On ne vous voit pas au Festival international du film de Marrakech, pourquoi ? Je n'ai pas été invité à ce festival. Je n'ai jamais reçu une invitation des organisateurs. Et si un jour on m'y invite, je me présenterais avec un grand plaisir. Des projets à venir ? Je vais entamer une tournée, inchallah, à partir de la semaine prochaine à Utrecht, à Amsterdam et en Belgique.